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ALGERIE : UNE CONSTITUTION DE PAIX ET NON DE GUERRE
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 24 - 06 - 2020

» Le véritable nationalisme est ce sentiment qui pousse un peuple à vivre en paix à l'intérieur de frontières territoriales, sentiment qui a créé ce réseau de nations. »
Ferhat Abbas – Homme d'Etat Algérien (1899 – 1985)
Il est un droit qui prime sur tous les autres droits, c'est celui des gouvernés. Ce droit est plus précis, plus historiquement déterminé que les droits de l'homme : il est plus large que celui des administrés et des citoyens.
Et l'histoire récente en a fait une réalité encore fragile mais précieuse pour un avenir qui porte partout le despotisme d'un Etat dont les fonctions de gouvernement deviennent hypertrophiées jusqu'à l'appropriation du droit de vie et de mort sur ses citoyens.
Depuis l'indépendance, et jusqu'à présent le régime qui a présidé au destin de l'Algérie, n'a vu l'algérien que comme un perpétuel dissident, celui qui est en désaccord global avec le système dans lequel il vit, et qui exprime ce désaccord avec les moyens qui sont à sa disposition et qui est poursuivi de ce fait.
L'acte politique pour le citoyen algérien ne fut jamais centré sur le droit à prendre le pouvoir mais sur le droit à vivre, à être libre, à ne pas être persécuté – bref à disposer de son destin judicieusement dans la collectivité, à l'égard des gouvernements.
Dans l'Algérie après-indépendance, il fut question d'une conception du droit des gouvernés qui est définie par rapport à la figure du dissident en rapport avec une autre conception de la politique qui se distingue de la lutte pour le pouvoir. Ici, ce n'est pas la volonté de prendre le pouvoir qui est revendiquée, mais le fait de pouvoir vivre librement et de disposer de sa liberté.
La réduction du droit à exercer ce droit politique correspond à un jeu perpétuel entre le régime et les algériens sur le degré de liberté qui leur est accordée. La liberté n'est pas une essence qui serait totalement absente dans les résultant d'un rapport de forces et d'un jeu tactique entre gouvernants et gouvernés. C'est la raison pour laquelle les interventions des gouvernés sont sans cesse nécessaires pour maintenir le niveau des libertés qui peuvent être rognées par les pratiques des gouvernements notamment par l'adoption de nouvelles lois et autres législatures scélérates.
Et le futur amendement constitutionnel autorisant l'envoie des soldats algériens pour des missions à l'étranger en est un. Et il constitue le pire affront fait aux martyrs de notre indépendance nationale.
Je signe et je persiste. Il s'agit d'avertir tout le monde, les marchands de guerre, les irrédentistes et les fanatiques ethnico-religieux, que la guerre n'est pas un pique-nique ni au Mali, ni au Niger. La guerre n'est pas une randonnée saharienne.
La guerre est mauvaise. La guerre est destructrice. La guerre déshumanise. La guerre déplace. La guerre engendre une violence et une inimitié permanentes. La guerre constitue la plus grande calamité, qui continue à tourmenter la race humaine, laissant dans son sillage mort, destruction, maladie, famine, misère abjecte et ruine. La guerre fait sortir l'animal, tapi dans l'être humain.
Il est facile de décider du début d'une guerre en interprétant ses causes lointaines et immédiates. Mais, une fois commencée, personne ne peut prédire sa fin, ses résultats, le quand, comment et le pourquoi.
Elle devient un taureau dans un magasin de porcelaine. Comme l'amibe, elle devient informe. Comme l'argile, elle devient malléable, et prends une multitude de formes.
Elle devient alors une prisonnière involontaire de marionnettistes obscurs et invisibles, c'est-à-dire des Elites des Ténèbres.
Gandhi disait: » Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble faire le bien, son bien n'est que temporaire; le mal qu'elle crée est permanent. Cependant, la guerre ne peut jamais remplacer la paix. »
La guerre peut parfois être un mal nécessaire. Mais peu importe combien elle est nécessaire, elle reste toujours un mal, jamais un bien. On ne peut cultiver l'art de vivre ensemble en paix en tuant les enfants, les adultes de demain.
Alors qu'un général considère la guerre comme » la somme de tous les maux « . Mao a déclaré que » la politique est une guerre sans effusion de sang alors que la guerre est une politique avec effusion de sang. »
Peut-être, c'est la synthèse de Thomas Jefferson qui illustre le plus ce fait: » Les maux de la guerre sont grands dans leur endurance, et leurs effets sont durables pour les générations à venir. »
Et il ajoute, » de tous les maux engendrés par la guerre, le plus grand est spirituel: la haine, l'injustice, la répudiation de la vérité, le conflit artificiel. »
Dieu, délivre-nous de la guerre, de toutes les guerres. Le visage de la guerre est hideux et monstrueux. Comme il fut déclaré incisivement en termes presque fleuris, avec une érudition rare, » la guerre est la concentration de tous les crimes humains. Sa marque est distinctive et maudite. Sous son aile se rassemblent la violence, la malignité, la rage, la fraude, la perfidie, la parcimonie et la luxure. Elle fait de l'homme une bête de proie. »
La guerre est le résultat de l'échec de l'homme à raisonner correctement. Pour reprendre les mots de John Steinbeck, » la guerre est un symptôme de l'échec de l'homme en tant qu'animal pensant. »
C'est pourquoi Dwight Eisenhower, général d'armée et 34eme président des Etats-Unis, a déclaré une fois: » Je déteste la guerre car seul un soldat qui l'a vécue ressent sa brutalité et surtout sa stupidité. »
L'intolérance, la suspicion mutuelle, le manque de justice sociale, l'équité et le manque d'adaptation, entre autres, créent les guerres. Dans les temps immaculés, la guerre impliquait simplement des combats à l'épée entre deux personnes hostiles dans un duel équitable.
De nos jours, cependant, les guerres impliquent désormais des nations entières, multipliant ainsi les maux engendrés à l'infini.
C'est assez lamentable de découvrir avec quelle insouciance et désinvolture, ces conseillers avérés parlent de la guerre et la proposent comme accommodement pour préserver la paix de notre pays en envoyant nos valeureux soldats mourir sous d'autres cieux.
Quelle suprême improbité de proposer les autres au sacrifice ultime pour jouir de la paix, qui reste de toutes les manières, une fausse paix, une paix octroyée et une paix des cimetières.
En cette période difficile pour la nation algérienne, il nous fait lever l'étendard de la paix, le seul étendard qui vaille, en tentant la voie de la paix avant d'élire celle de la guerre.
Et pour celles et ceux qui d'entre vous sont parties prenantes dans l'Eveil National, notre devoir est de consigner cette paix d'abord dans les cœurs des algériens de tous les algériens avant de l'inscrire dans la future constitution, qui sera celle de la paix et non celle de la guerre.
Khaled Boulaziz


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