Ce débat n'est pas chose nouvelle car depuis des décennies déjà, les personnes avisées avaient abordé la question quand notamment était en vigueur le soutien de produits de large consommation comme le sucre et l'huile qui faisaient les affaires des industriels comme les limonadiers et les confiseurs. D'autres citoyens mettaient l'action sur le gaspillage avec une surconsommation de certains produits. Au courant de cette semaine, l'association des anciens élèves du lycée Djamel-Eddine-El-Afghani de Mascara a convié l'association Nabni au sein même de l'établissement à faire des communications sur les travaux effectués par celle-ci sur les perspectives d'une refonte des subventions devant un parterre composé essentiellement d'anciens élèves. Le premier à intervenir sera monsieur Mabrouk Ali, président de ladite association créée sur initiative citoyenne en 2011 et dont le contenu de la réflexion ponctué par des propositions a été transmis au gouvernement. L'orateur mettra l'action sur l'urgence d'adopter une nouvelle vision sous un aspect égalitariste. A partir de l'autopsie des dispositifs actuels, il en arrivera à conclure que «les subventions ne profitaient pas particulièrement aux plus démunis tous secteurs confondus. La réduction des recettes budgétaires a aujourd'hui pour effet de nous inciter à nous remuer pour adopter une nouvelle alternative qui serait de cibler d'abord les ménages avec une démarche cohérente». Il faudrait, selon sa recommandation, «aller au transfert direct afin de toucher 40% des Algériens les plus démunis. Il mettra, ensuite, l'accent sur la nécessité d'avoir les moyens statistiques afin d'élaborer un fichier de la pauvreté. Et là, il déclarera que le citoyen doit être un acteur de la démarche avec aussi l'apport du mouvement associatif et de collectivité. «S'imposera, également, dira-t-il, l'introduction de campagne de communication». M. Mohamed Aïchoubi, ancien ministre qui a également été ambassadeur, abondera quelque peu dans le même sens que son prédécesseur en déclarant qu'«il s'agissait de cerner les contours de la question en mettant à nu les limites du système actuel qui, dira-t-il, a eu quelque part une incidence sur le climat social avec les mécontentements populaires que nous avons vécus». Il évoquera ensuite la classe moyenne qui constitue l'épine dorsale de la population. «Aujourd'hui, fera-t-il savoir, elle s'est effritée ou n'existe presque plus. Il nous appartient de dépasser les mesures populistes en adoptant une vision architecturale en impliquant aussi la population dans un débat dense. Ceci nous permettra de nous prémunir car nous sommes ciblés par les enjeux stratégiques». Les deux intervenants s'accorderont donc sur le diagnostic et l'urgence de cette refonte de subvention. M. Meddeber