Les moustiques réapparaissent à Guelma, dont certains quartiers connaissent des proliférations inhabituelles. Avec la température printanière enregistrée ces derniers jours dans la région, l'arrivée des moustiques ne s'est pas fait attendre. A travers la wilaya, aucune région ne semble être épargnée par ces insectes gênants, mais de plus en plus dangereux, où des complications dues aux piqûres ont été enregistrées l'été passé. Une fois la tête sur l'oreiller, les moustiques vrombissent près de l'oreille, elles dictent leur loi, c'est l'angoisse. Une bataille, généralement perdue d'avance, commence autour du lit. Une scène qui se joue au quotidien, quasiment dans toutes les cités de Guelma. Une «vigilance-moustiques» doit être mise en place par les services d'hygiène de la commune, et qui se base notamment sur les campagnes de démoustication, qui apparemment ne débutent jamais à temps, en dépit des recommandations des spécialistes. Pour certains endroits, comme les cités Khalla, Sogan, les frères Rahabi, Fougerolles, il s'agit d'une situation presque inédite. Cette invasion gênante de moustiques devient aussi un véritable problème de santé publique, où plusieurs cas de piqûres compliquées ont été signalés ces dernières années au service des maladies infectieuses de l'hôpital Ibn-Zohr du centre-ville. Plusieurs facteurs ont favorisé la multiplication de moustiques à Guelma. «Les averses de pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur la région ont favorisé l'apparition d'endroits d'eau stagnante où les œufs se sont développés et les inondations qui ont donc eu lieu en cette période étaient un facteur idéal pour le développement des larves en taille adulte», déclare un cadre du service de prévention générale à la Direction de la santé de wilaya. Ce dernier conseille «une démoustication efficace qui doit débuter au mois de mars et s'étendre jusqu'au mois d'octobre. Mais la fréquence et l'importance de cette opération dépendent essentiellement de la météorologie». A cela s'ajoutent les dépôts d'ordures sauvages dans les rues et les terrains vagues, qui « contribuent à la prolifération des moustiques, ces tas de déchets représentent un facteur aggravant à l'invasion par les moustiques». Des ordures s'entassent autour des poubelles publiques, où les moustiques y trouvent leur point de chute préféré ; dans certains quartiers, le ras-le-bol est général. Des monticules de déchets et autres objets hétéroclites abandonnés, favorisant le développement des gîtes larvaires, en dépit des messages de prévention et des panneaux interdisant clairement ces dépôts sauvages. Il est vrai que la responsabilité de l'APC se trouve engagée dans le règlement de ce problème, mais la lutte contre les moustiques est aussi l'affaire de tous, surtout que l'été arrive à grands pas. Noureddine Guergour