«Toutes les conditions sont réunies en Algérie pour que vous fassiez du business» un message qu'a voulu faire passer Mustapha Guitouni, ministre de l'Energie à l'intention des partenaires étrangers, présents hier à l'ouverture du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable, «ERA 2018». «Nous cherchons des joint-ventures avec des pays qui détiennent la technologie pour s'associer avec nous et avec le partenaire national qu'il soit privé ou public. On veut aller dans ce sens pour créer la dynamique de l'industrie ». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Intervenant dans un discours prononcé en arabe à l'occasion du lancement officiel de la 9e édition du Salon ERA 2018, le ministre de l'Energie, qui était accompagné par la ministre de l'Environnement, a pris la parole et qu'au vu des partenaires étrangers présents il s'exprimera une seconde fois, en français. Non pas pour traduire uniquement ce qu'il venait de dire en arabe, mais davantage pour leur adresser un message clair : «Maintenant, on s'est dit l'Algérie s'ouvre et veut accueillir des investisseurs, ceci est un signal très fort, le fait qu'on débat un cahier des charges ensemble. Débattre avec vous, prendre vos avis et sortir avec un consensus pour qu'on puisse avancer ensemble». C'est en évoquant le décret exécutif 17/98 du 26 février 2017, qui définit les procédures d'avis d'appels d'offres, pour l'énergie renouvelable que le ministre a fait savoir que pour les 200 MW ceux-ci seront mis sur le marché avant décembre 2018. «Le cahier des charges est prêt et nous voulons vous y associer ; pour cela on vous invite le 22 décembre à Alger, pour discuter avec nous de ce cahier des charges et la façon de faire». Abordant le programme de l'énergie solaire, Mustapha Guitouni dira qu'après la réalisation des 400MW et leur interjection dans le réseau classique et «forts de cette expérience, nous avons décidé de continuer ce programme et les 22 000 MW seront réalisés» dit-il. Toutefois, il explique qu'une telle opportunité implique une diversification des sources. «Il faut en même temps qu'on installe une industrie dans le pays, je parle de toute la chaîne de valeurs pas seulement de la simple industrie de la construction des panneaux». Tout en s'adressant aux partenaires étrangers présents dans ce salon, le ministre exprime la volonté de l'Algérie à vouloir travailler ensemble mais pas en important le panneau solaire, dit-il, et d'ajouter : «On veut le faire ici en Algérie. L'Algérie a développé un réseau très dense donc, nous sommes en mesure de vous assurer la transition, de vous assurer le transport entre ce que vous produisez et ce que vous raccordez sur le réseau avec un avantage que vous n'avez pas ailleurs, tout ce que vous produisez on l'achète et ce sont des contrats que vous avez entre 20 et 25 ans. Vous n'avez pas ces conditions ailleurs. Il faut les saisir.» Tout au long de son message adressé particulièrement aux sociétés étrangères, le ministre de l'Energie insiste sur le fait que l'Algérie veut créer l'industrie dans le pays. Et de citer en exemple le fait qu'un (1) MW d'énergie renouvelable génère 30 postes de travail. «Si on a 22 000 MW, ça donne 700 000 emplois. Alors qu'est-ce qu'on va faire ? On génère les emplois ou bien on importe les panneaux ? Le choix est fait : c'est faire les panneaux en Algérie. Ceux qui veulent marcher avec nous, soyez les bienvenus.» A. B.