Le congrès, le sixième de rang que le mouvement Nahda organise le week-end prochain, ne fera que consacrer et formaliser une scission menée par nombre de cadres du parti. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Visiblement, le secrétaire général du mouvement Nahda semble aller tout droit vers la victoire contre ses détracteurs parmi nombre de cadres du parti qui, pourtant, juraient d'avoir sa «peau». Des contestataires, dont le président du conseil consultatif national du mouvement qui vient tout simplement de signifier qu'il ne prendra pas part au 6e congrès prévu les 14, 15 et 16 du mois de novembre courant. Plus que cela, par le biais d'un communiqué, Mohamed-Hadi Othmania invite ses pairs de la même instance qu'il dirige de le suivre dans la bouderie de ce congrès qu'il juge «illégal», estimant que, par cette attitude, le secrétaire général fait courir au mouvement le risque de la «division», voire de «l'implosion». Il est reproché à Mohamed Dhouibi de mener le mouvement dans une démarche «douteuse» avec des objectifs «inavoués». Avec, notamment, des préparatifs pour ce congrès qui «transgressent», selon Othmania, les statuts et autre règlement intérieur du mouvement. Dont notamment la définition des quotas des délégués au congrès pour chaque wilaya. Des accusations que le secrétaire général de Nahda rejette catégoriquement. Pour Dhouibi, toutes les conditions réglementaires et organisationnelles pour la réussite de ce sixième congrès sont réunies, que ce soit les résolutions politiques, statutaires ou organisationnelles qui ont fait l'objet d'une préparation soutenue, loin de toute pression et toute souveraineté de la commission nationale de préparation de ce rendez-vous». Une commission dont, précise Dhouibi, «je ne suis pas membre», ajoutant que l'attitude de Othmania ne fait que traduire son refus attendu des résolutions du prochain congrès. Un président du conseil consultatif national du mouvement qui, poursuit le secrétaire général de Nahda, «s'est exclu de lui-même», lui qui avait «abandonné ses responsabilités depuis le 21 juillet 2017», rappelant qu'il se devait de convoquer le conseil une fois tous les six mois, selon les statuts du parti qui lui confèrent également la possibilité de convoquer une session extraordinaire de cette instance délibérante entre deux congrès. Le secrétaire général de Nahda ne manquera pas d'aller au fond du différend avec Othmania et ses pairs, l'accusant d'avoir tenté de remettre le mouvement entre les mains de son fondateur, Abdallah Djaballah. Velléité face à laquelle Dhouibi semble être vigilant, lui qui était derrière le ralentissement, voire, l'arrêt du processus d'intégration graduelle d'avec le FJD de Djaballah et El-Binaâ. M. K.
