Le doyen des nageurs d'Oran, le moudjahid et auteur Mohamed Benaboura, a été honoré à Oran, lors d'une cérémonie à laquelle ont été conviés d'anciennes figures de la natation et des moudjahidine. La cérémonie a été organisée, lundi soir, en collaboration avec l'APC d'Oran et la Ligue de wilaya de natation. Elle s'est déroulée dans une ambiance conviviale et fraternelle. Les retrouvailles ont été mises à profit pour évoquer les souvenirs et mettre en exergue la contribution des nageurs dans le combat libérateur du pays. Si les colonisateurs français avaient la main mise sur ce sport avant le recouvrement de l'indépendance nationale, des Algériens avaient réussi à s'imposer lors de nombreuses compétitions et à faire entendre la voix de l'Algérie combattante, a souligné le moudjahid Benaboura en saluant cette initiative. Pour sa part, Mohamed Affane, initiateur de cette cérémonie, a souligné que cet hommage est une consécration de la culture de reconnaissance et de glorification des combattants saluant la contribution du moudjahid Benaboura dans le développement de la natation à Oran avant et après l'indépendance. M. Affane, un ancien nageur de la région et un des disciples du moudjahid Benaboura, a ajouté que cette initiative est une occasion pour réunir la famille sportive et faire la promotion des Jeux méditerranéens qu'abritera Oran en 2021. Le nageur international Salim Ilès, détenteur de plusieurs titres olympiques et internationaux, a salué cette initiative qui a permis de rendre hommage à cette discipline et ses anciens champions. «C'est un message aux jeunes nageurs pour s'inspirer de l'exemple de leurs aînés afin qu'ils déploient tous les efforts pour réaliser de nouveaux succès sur la scène internationale», a-t-il indiqué. Mohamed Benaboura est l'une des gloires de la natation algérienne. Il a été l'un des fondateurs de la Ligue de natation de la wilaya d'Oran en 1962. Né au quartier mythique de Médina Jdida en 1932, il a adhéré au combat libérateur dès 1954, avant d'être arrêté et emprisonné de 1957 à 1961 par l'armée coloniale.
