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Trump tente la conciliation dans un climat politique délétère
ETATS-UNIS
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 02 - 2019

Face au Congrès réuni au grand complet, le président américain Donald Trump s'est posé mardi en rassembleur, mais les tensions politiques à Washington, alimentées par ses propos enflammés sur l'immigration, ont rendu l'exercice périlleux.
Pour ce traditionnel discours sur «l'état de l'Union», le tempétueux président américain a multiplié les appels au compromis dans une allocution à la tonalité plutôt sobre, à l'exception d'un long passage sur la sécurité à la frontière avec le Mexique, conclu sur la promesse que le mur serait bel et bien construit.
«Le programme que je vais présenter ce soir n'est ni républicain, ni démocrate. C'est celui du peuple américain», a-t-il déclaré, portant son emblématique cravate rouge, devant plus de 500 élus, dont de nombreuses femmes démocrates vêtues de blanc, en hommage au centenaire du mouvement des suffragettes.
«Ensemble, nous pouvons mettre fin à des décennies de blocage politique, guérir les blessures anciennes, construire de nouvelles coalitions», a-t-il ajouté, s'en tenant assez fidèlement au texte défilant sur les téléprompteurs. Mais ces appels venant d'un président coutumier des diatribes enflammées ont peu de chance d'être entendus par ses adversaires politiques. D'autant que le texte comportait peu d'initiatives nouvelles.
«On dirait que, tous les ans, le président se réveille le jour du discours sur l'état de l'Union avec une soudaine envie d'unité. Les 364 autres jours de l'année, le président passe son temps à nous diviser», avait ironisé, avant même le discours, Chuck Schumer, ténor démocrate du Sénat.
Une image, chargée en symboles, résumait la difficulté de sa délicate équation politique: lorsqu'il a pris la parole devant les élus au grand complet, la nouvelle «Speaker» de la Chambre des représentants Nancy Pelosi était, suivant la tradition, assise derrière lui, dans le champ des caméras. Elle est pour l'essentiel restée impassible.
Or l'élue démocrate de San Francisco, vent debout contre son projet de mur à la frontière avec le Mexique, vient de lui infliger une cuisante défaite politique. Et l'image d'habile négociateur qu'aime mettre en avant le magnat de l'immobilier de 72 ans a été très sérieusement écornée. Après des semaines d'une étrange partie de poker menteur, Donald Trump a cédé face à ses adversaires politiques et a mis fin le 25 janvier au blocage des services fédéraux sans avoir obtenu le moindre dollar pour son projet emblématique de lutte contre l'immigration clandestine.
A 21 mois de la prochaine élection présidentielle, où il entend briguer un second mandat, le républicain a dénoncé, avec une virulence rare dans cette enceinte, les enquêtes judiciaires «ridicules» et «partisanes» en référence aux investigations du procureur spécial Robert Mueller sur le liens entre son équipe de campagne et la Russie.
Sur un terrain moins miné, il a fait valoir de très bons chiffres économiques et un marché du travail extrêmement dynamique.
«Après 24 mois de progrès rapides, le monde entier nous envie notre économie, notre armée est la plus puissante de la Terre, et l'Amérique gagne chaque jour», a-t-il déclaré.
S'il a une nouvelle fois affirmé que le mur à la frontière avec le Mexique serait «construit», il n'a finalement pas, comme il l'avait laissé entendre, déclaré une «urgence nationale», procédure exceptionnelle qui lui permettrait de contourner le Congrès.
«Ce sont les immigrants, pas les murs, qui rendent l'Amérique plus forte», lui a répondu juste après son discours Stacey Abrams, femme noire et figure montante du parti, qui lui a donné la réplique au nom des démocrates.
Evoquant rapidement les questions sanitaires, M. Trump a fixé comme objectif aux élus du Congrès de dégager les moyens nécessaires pour «éliminer l'épidémie de VIH» aux Etats-Unis d'ici dix ans.
Le chapitre consacré à la politique étrangère lui a valu des applaudissements inégaux dans son camp, tant certaines de ses décisions suscitent le malaise.
«Les grandes Nations ne se combattent pas dans des guerres sans fin», a affirmé M. Trump pour défendre le retrait annoncé des troupes américaines de Syrie, mais aussi d'Afghanistan, pays à propos duquel il a évoqué des discussions «constructives» avec les talibans.
Dans un cruel rappel à l'ordre, le Sénat avait approuvé la veille, à une très large majorité, un amendement critiquant sa décision de retirer les troupes américaines de Syrie et d'Afghanistan. Le président américain a aussi profité de ce rendez-vous pour annoncer le pays et la date de son prochain sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un: les 27 et 28 février au Vietnam.
Dans l'hémicycle, le contraste était saisissant entre les rangs républicains et démocrates, les uns presque uniformément masculins, les autres marqués par la diversité, dans ce Congrès américain qui accueille depuis janvier un nombre record de femmes et d'élus issus de minorités.
Fait remarquable: le discours a été interrompu par un «Happy Birthday» chanté en cœur lorsque le président a présenté Judah Samet, survivant de la tuerie de la synagogue de Pittsburgh fin octobre. «Ils ne le feraient pas pour moi», a ajouté Donald Trump dans les rires.
Le 45e président des Etats-Unis a conclu son discours d'un peu plus de 80 minutes sur une tonalité rassembleuse: «Nous devons choisir si nous nous définissons par nos différences ou si avons l'audace de les transcender.»
Le prochain combat budgétaire, avec une échéance fixée au 15 février, pourrait cependant marquer la reprise d'un affrontement politique sans merci jusqu'à l'élection présidentielle de novembre 2020.


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