Les structures de santé sont sommées de se préparer à faire face aux situations épidémiologiques spécifiques à la saison estivale. Les communes ayant connu des cas de choléra l'année dernière sont les plus concernées. Idem pour celles qui enregistrent des cas d'hépatite A. Il est également demandé aux DSP de réduire les poches résiduelles de non-vaccination. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - A l'approche de la saison estivale, les directeurs de la santé sont sommés de se préparer à faire face à d'éventuelles épidémies. Les wilayas qui ont enregistré l'été dernier des cas de choléra sont en première ligne. Celles qui enregistrent déjà des cas d'hépatite A sont également appelées à plus de vigilance. Même appel à la vigilance en ce qui concerne la vaccination, notamment contre la rougeole. Le directeur de la prévention au sein du ministère de la Santé déplorait hier une couverture vaccinale disparate dans une même wilaya. En effet, affirme, le Dr Fourar, même dans des villes qui enregistrent une couverture vaccinale optimale, il subsiste des poches résiduelles dans des communes où, très souvent, la couverture ne dépasse pas les 30%. Il appelle à une évaluation statistique plus précise et à relever le challenge de la confiance. Les vaccins sont, dit-il, disponibles. Les stocks varient entre 3 et 8 mois. Il s'agira de les utiliser de manière rationnelle. Il s'exprimait à l'occasion de la réunion des directeurs de la santé publique au cours de laquelle le ministre de la Santé a demandé aux directeurs de la santé de mettre en place une batterie de mesures devant aboutir à l'amélioration de l'accueil notamment au niveau des urgences et l'amélioration des conditions de travail du personnel, notamment la sécurité. Il s'agit également de mettre les moyens à la portée des professionnels de la santé, de renforcer les mesures d'hygiène pour lutter contre les maladies nosocomiales. Le ministre de la Santé dit également s'engager à prendre les mesures pour garantir aux médecins résidents les meilleures conditions d'exercice. L'été est également connu pour l'augmentation du nombre d'accouchements occasionnant une pression grande sur les structures de santé. Il est demandé aux DSP de mettre en place un plan de suivi de la femme gestante. Le ministère de la Santé avait en effet élaboré auparavant un plan devant permettre un suivi de la grossesse avec une hiérarchisation des structures de santé en fonction de leurs qualifications. Quatre paliers ont été identifiés allant de la structure pouvant offrir un suivi d'une grossesse sans problème au CHU qui a des moyens plus importants pour faire face aux complications. Il s'agit surtout d'éviter les transferts catastrophiques qui aboutissent souvent à des drames. Une première évaluation du programme et du réseau quelques difficultés notamment liées au départ des résidents à la fin de leur service civil. Les DSP, qui ont pris la parole, notamment ceux du Sud, ont mis l'accent sur la difficulté de mettre en place le plan en question en l'absence d'un personnel de santé dédié aux accouchements. N. I.
