A la veille de ce mois sacré, la mercuriale est prise de folie. Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des fruits et légumes flambent. Et cette cherté ne touche pas uniquement les grandes villes. Tous les marchés, à travers le territoire national, sont touchés par cette hausse qui ne s'explique que par la soif du gain facile. Face à cette situation, la stupéfaction de tout un chacun était grande. Les prix ont connu une envolée en un laps de temps très court. Un vieillard témoigne avoir payé, le week-end dernier, la pomme de terre à 35 DA le kilo sur la route reliant El Matmar à Aïn Rahma. Le vieil homme, à la figure ridée, reste perplexe devant les prix appliqués sur les marchés de la région. «Tu aurais dû faire le plein au lieu de venir te plaindre chez moi. Ici, je paye ma place, et ce n'est point avec 15 DA le kilo de pomme de terre que je vais régler ma facture de location», lui lance un marchand décidément décontenancé par ses propos. Le kilogramme de courgette est à 100 DA, alors qu'il était à 60 DA. Le kilo de tomate est cédé entre 90 et 120 DA. Le kilo de carotte frôle les 100 DA. Quant à la viande rouge, elle connaît également une hausse d'environ 30%. La viande blanche, quant à elle, est plus chère de 40%. Cette flambée des prix, qui revient à chaque mois de Ramadhan, est due à un dérèglement du marché que contrôlent des mandataires spéculateurs. Au marché de Graba, les vendeurs du marché informel font la loi. A. Rahmane