Le Centre de traitement des pathologies tumorales au moyen de la chimiothérapie a ouvert ses portes en 2016 au niveau de l'hôpital Makour Hamou de Aïn Defla. Au premier jour de l'ouverture, il n'y avait que 2 patients, aujourd'hui, le nombre de malades qui y sont traités a atteint les 850, soit une moyenne de 300 cas par an sans compter ceux qui se font traiter au niveau d'autres centres dans d'autres wilayas de l'ouest ou du centre du pays et qui ne figurent pas encore sur le registre de la wilaya car étant actualisé avec 2 ans de retard à cause des lourdeurs dans le domaine de la communication entre les différentes structures de santé du pays. Le Centre de chimiothérapie de Aïn Defla était animé au début par 2 spécialistes, aujourd'hui, ils sont 4. Le nombre de fauteuils est passé durant ces 3 années de 6 (au début) à 20 actuellement, une extension du service ayant été opérée pour faire face à une demande de soins de plus en plus croissante de chimiothérapie Toujours au niveau de l'hopital Makour-Hamou, mais aussi à l'hôpital Farès-Yahia de Miliana, on pratique des mastectomies (ablation du sein atteint ) ou des tumorectomies (extraction de la tumeur) Selon nos informations, le Centre de chimiothérapie est approvisionné régulièrement en produits pharmaceutiques et en produits consommables (tubulures...) Pour ce qui est des interventions chirurgicales sur d' autres organes touchés par cette pathologie, l'équipe travaille en étroite collaboration avec le CHU de Blida où les protocoles sont adoptés sous la conduite du Pr Bennedjar Adda. Il faut dire que le centre de Aïn Defla possède les plateaux techniques nécessaires et des équipes bien formées inscrits à la Société savante pour des formations plus poussées et la recherche avec en plus la participation à des congrès internationaux. Le dernier en date est le Congrès panarabe de Amman en Jordanie qui a eu lieu du 25 au 27 avril dernier, et qui a suivi un congrès similaire qui a eu lieu en Algérie en 2017. Par ailleurs, si pour les malades la phase de chimiothérapie s'effectue normalement, il n'en est rien pour le traitement complémentaire de radiothérapie car les centres spécialisés pour cette phase complémentaire et nécessaire sont concentrés à l'ouest du pays (Oran-Aïn Témouchent- Sidi Bel-Abbès et Tlemcen), à l'est (Batna, Sétif et Constantine), au centre, il n'existe que Alger et Blida. Il faut dire que pour de très nombreux malades, il faut jusqu'à 6 mois d'attente pour pouvoir bénéficier d'une radiothérapie et 6 mois, cela compte beaucoup dans la vie d'un malade. Certaines voix, ici et là, affirment que la wilaya de Aïn Defla se classe en tête des wilayas les plus touchées par cette pathologie. Vrai ou faux ? Pour l'heure, il n'est pas aisé d'infirmer ou confirmer cette donnée en l'absence d'accès à l'information d'une part, et à l'absence d'enquêtes épidémiologiques sérieuses d'autre part. Pour l'heure, on se contente de traiter les effets de la maladie et non ses causes. Dans le registre des causes ayant induit l'explosion du nombre de personnes atteintes (300 nouveaux cas par an), les produits alimentaires viennent en tête des produits incriminés à l'origine de la maladie. Il faut dire aussi que la wilaya de Aïn Defla, comme on ne cesse de le crier sur tous les toits, est devenue une wilaya agricole par excellence, et ce, pendant que des recherches universitaires ont mis au jour l'emploi inconsidéré d'engrais nitratés, très supérieur, à la normale admise par l'OMS, des intrants employés dans l'agriculture depuis très longtemps comme dans la daïra de Djendel et autres périmètres (El Amra, El Abadia). En un mot, ce serait le revers de la médaille, la course à la première place au hit parade dans le domaine de la production agricole coûte un prix que des centaines de citoyens payent de leur santé voire de leurs vies. Karim O.