Le parti de la liberté et de la justice (PLJ) a invité, dans un communiqué rendu public hier, l'armée nationale populaire à davantage de réalisme dans son approche politique pour consolider le capital de confiance entre le peuple et son armée, et éviter ainsi au pays une situation ingérable où le peuple et l'armée perdraient leur cohésion qui constituerait un saut dans l'inconnu. Dénonçant le maintien de l'élection du 4 juillet malgré le rejet du peuple, le parti de Mohamed Saïd estime que l'Algérie a besoin, plus que jamais, d'un président fort par l'adhésion populaire pour retrouver la confiance à même de jeter les bases d'un nouveau régime démocratique. Le PLJ a appelé, en outre, à éviter l'amalgame dans l'échelle des priorités entre la lutte contre la corruption et le changement radical du système politique, qui est la revendication du mouvement populaire. Dans un autre communiqué, le PLJ s'est dit surpris par la décision du tribunal militaire de Blida de mettre en détention préventive Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti des travailleurs (PT). «Cette décision doit être expliquée à l'opinion publique pour éviter toute répercussion négative sur la liberté de l'action politique, et parce qu'elle concerne une personnalité qui dirige un parti politique agréé depuis 1990», souligne le parti. Il ajoute que «Mme Hanoune est connue pour le courage de ses critiques, son franc-parler et pour la constance de ses positions, outre son long parcours notamment dans la lutte pour la protection des acquis sociaux des couches précaires, la dénonciation de l'argent sale et des fortunes d'origine douteuse». «L'opinion publique est en droit d'être éclairée sur tous les aspects des faits qui lui sont attribués dans ce précédent politique inquiétant, abstraction faite de leur gravité, tout comme il est du droit de la prévenue d'exercer intégralement son droit constitutionnel à un procès équitable et juste, lui assurant les garanties nécessaires à sa défense», conclut le PLJ. Karim A.
