Cette journée du 19 mai, coïncidant avec la journée nationale de l'Etudiant, sera célébrée sous le signe de la contestation. En effet, les étudiants seront dans la rue pour réitérer leur rejet du système en place et l'organisation des élections du 4 juillet prochain. Pour soutenir les étudiants, les enseignants vont également se joindre à cette action. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Première manifestation de la semaine aujourd'hui des étudiants, avant la journée de mardi. Des marches seront organisées à travers toutes les wilayas à l'occasion de la commémoration de la journée nationale de l'Etudiant le 19 mai de chaque année. Les étudiants des établissements qui sont toujours en grève ont voté jeudi majoritairement pour une nouvelle semaine de protestation. C'est le cas de l'Université de Bab Ezzouar où 52, 41% des votants ont voté au profit de la grève contre 47,59 contre sur un nombre total de votants de 8 293. Les enseignants ont également décidé de se joindre à la marche pour soutenir les étudiants. Dans une déclaration rendue publique jeudi, le collectif des enseignants de l'USTHB qui se sont réunis en assemblée générale ont déclaré qu'ils «réaffirment leur total respect des votes des étudiants ainsi que le refus d'une quelconque pression afin de peser sur une reprise des enseignants. Une reprise de l'activité pédagogique à l'USTHB n'est bénéfique pour toutes et tous que si elle est l'émanation fidèle et le choix démocratique de l'ensemble des étudiants et des enseignants de l'USTHB. Nous sommes solidaires avec nos étudiants et nous respecterons les décisions qu'ils prendront après la consolidation de leur vote». Les enseignants rassurent également qu'il n'y aura pas d'année blanche et qu'ils seront disponibles pour rattraper le temps pédagogique perdu. Selon leur déclaration, « la solidarité des enseignantes et des enseignants de l'USTHB avec leurs étudiants est le symbole d'une lutte commune annoncée pour une université publique démocratique, performante et à l'abri des prédateurs». Le ministère de l'Enseignement supérieur, de son côté, a abordé jeudi, pour la première fois, la crise qui secoue l'université. L'année universitaire sera prolongée et la tutelle exclut une éventuelle année blanche, tout en appelant les directeurs des universités en grève à trouver des solutions pour convaincre les étudiants à reprendre les cours. Et ce, même si le problème des étudiants n'est pas lié à l'université mais au système actuel qu'ils rejettent tout comme la rue. D'ailleurs, les étudiants rappellent que leur grève s'inscrit dans le cadre du soutien au mouvement populaire. S. A.