Le réseau NADA pour la défense des droits de l'enfant estime que le contexte politique du pays qui est en train de changer est une occasion pour rappeler que les droits de l'enfant doivent être améliorés. Le réseau NADA a rendu publics hier treize points «urgents» à revoir pour l'amélioration des conditions et des droits de l'enfant. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - L'appel du réseau NADA à revoir certaines dispositions pour l'amélioration des conditions et des droits des enfants est certes urgent mais il ne s'adresse pas au gouvernement actuel. Abderrahmane Arar, président du réseau NADA, a indiqué que l'ouverture des débats pour revoir certaines dispositions se fera «après la sortie de crise que vit le pays actuellement ». Une fois également, dit-il, que l'Algérie « retrouve une stabilité et une légitimité ». Le réseau NADA a rendu publics hier lors d'une conférence de presse treize points «prioritaires» à revoir. Il s'agit, cite M. Arar, de l'amendement de la loi 15/12 notamment concernant les articles allant de 21 à 32 et touchant le volet de la protection sociale et judiciaire, la révision du code pénal notamment concernant la responsabilité pénale de l'enfant qui est fixée à 10 ans. « Il est inadmissible qu'un enfant âgé de 10 ans soit considéré comme responsable devant le droit pénal », a indiqué le président du réseau NADA qui appelle à fixer cet âge à partir de 13 ans en l'accompagnant de mesures de protection. « Entre 13 et 16 ans, l'enfant doit être soumis à des mesures disciplinaires et entre 16 et 18 ans on peut décider de la détention provisoire avec des mesures de protection», a proposé M. Arar. Ce dernier a appelé, par ailleurs, à la modification de la loi 09/02 relative aux personnes handicapées et qui n'a pas inclus l'enfant handicapé. NADA a proposé également de donner un numéro d'immatriculation sociale pour chaque enfant à la naissance. «Ce mécanisme a déjà fait ses preuves ailleurs», estime l'intervenant qui a appelé également à la révision des dispositifs judiciaires relatifs au droit de visite et de la pension alimentaire dans les cas de divorce, et la prise en charge des enfants exploités dans la mendicité. La création de tribunaux spécialisés en enfance et la mise en place d'un système d'information permettant d'avoir des données nationales sont aussi une priorité selon le réseau Nada. Par ailleurs, le même intervenant a indiqué que 16 524 appels ont été reçus sur le Numéro Vert 3033 depuis juin 2018 à ce jour dont 1 234 concernent les conflits familiaux et les affaires de divorce et 1 110 appels concernant la maltraitance. S. A.