La prévalence du travail des enfants de moins de 16 ans en Algérie est quasi nulle, selon le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ils sont, en effet, 0,003% à travailler en deçà de l'âge légal, selon les statistiques du département de Tidjani Hassan Haddam. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministère du Travail, qui a célébré hier la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, a indiqué qu'en matière de contrôle, les différents bilans établis, durant les dix dernières années, montrent que le travail des enfants occupe un taux quasi nul et que «des actions sont engagées de manière systématique par les services de l'Inspection du travail au titre du respect de l'âge minimum pour le recrutement, par tout employeur». Le ministère du Travail, qui a révélé les résultats d'une enquête nationale menée par l'Inspection du travail, a indiqué que le taux de la prévalence du travail des enfants de moins de 16 ans est de 0,003%, soit 3 enfants. Cette enquête a touché 8 203 organismes sur un total de 94 055. L'enquête de 2017, sur un nombre de 11 419 organismes contrôlés, sur un total de 87 608, a révélé que le taux de la prévalence du travail des enfants était de 0,001 contre 0,31% en 2009 où 1 314 organismes sur 10 935 ont été contrôlés. «Le bilan de contrôle relatif à l'aspect du travail des enfants étant quasi nul, et ceci est du fait que le phénomène du travail des enfants se situe en dehors des relations de travail qui impliquent directement l'enfant à un employeur. Il s'agit surtout d'enfants qui travaillent pour leur propre compte, ou dans le milieu familial, ce qui implique la responsabilité directe d'autres secteurs, telles la solidarité nationale, l'éducation nationale, la famille…, de ce fait, il ne constitue qu'un segment de la problématique du travail des enfants », a expliqué le ministère du Travail. Selon ce dernier, avec un âge légal de travail fixé à 16 ans, sachant que l'enseignement est obligatoire et gratuit pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans révolus, l'Algérie dépasse les normes internationales qui fixent l'âge légal de travail entre 14 et 15 ans. Le secteur des bâtiments et travaux publics et la mécanique restent les secteurs qui sont touchés par le recrutement d'enfants en âge illégal. Le représentant de l'Unicef en Algérie estime que les études menées en Algérie montrent une prévalence limitée du travail des enfants. Cependant, dit-il, « chaque enfant qui travaille au détriment de sa santé restera toujours un enfant de trop et il est impératif que nous restions vigilants et engagés pour que l'engagement de lutte contre le travail des enfants reste de vigueur». A souligner que la journée mondiale contre le travail des enfants est célébrée cette année sous le thème « la seule chose qu'un enfant devrait faire travailler est son imagination». Les pays engagés dans la lutte du travail des enfants se sont fixé l'année 2025 pour l'irradiation durable du travail des enfants sous toutes ses formes. S. A.