Après une éclipse, le commerce informel revient en force dans de nombreuses communes et localités de la wilaya. En effet, le visiteur de la wilaya en ce début du mois de juin, sera frappé par la prolifération des vendeurs à la sauvette à chaque coin de rue exposant tout genre de marchandises notamment à Jijel, Taher et El Milia. Dans la commune chef-lieu de la wilaya, une armée de vendeurs à la sauvette squatte les espaces publics dont la chaussée longeant le quartier populaire du village Moussa pour vendre des légumes et des fruits. On peut trouver aussi du pain et des produits périssables exposés à une heure tardive de l'après-midi dans des conditions d'hygiène qui laissent à désirer. Tirant profit du laxisme des services compétents, ces vendeurs à la sauvette, essentiellement des jeunes, dressent des étals de fortune au milieu de cet axe routier névralgique causant de nombreux désagréments surtout aux automobilistes empruntant cette route qui enregistre un dense trafic routier tout au long de la journée. On doit faire de la gymnastique pour se frayer un chemin parmi cette nuée de vendeurs dans cette rue commerçante . La même ambiance règne aux alentours de la gare routière dont la gestion est confiée à la Sogral : une nuée de vendeurs dont des migrants subsahariens squattent les trottoirs pour écouler leurs marchandises de tout genre. On trouve des lunettes de soleil, de l'habillement femme et des sous-vêtements, des portables et leurs accessoires sous le nez des agents de l'ordre. Il convient de souligner que le commerce informel est un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur faute d'une volonté politique pour sa résorption ou son intégration dans les circuits officiels car les pouvoirs publics cherchent la paix sociale face à ces squatteurs qui imposent leur loi en cette conjoncture particulière. Il convient de souligner que le commerce informel a touché même les abords des routes nationales où pullulent les marchands ambulants vendant des légumes et des fruits. Celles-ci se sont transformées en «d'lala» à ciel ouvert. Il y a lieu de rappeler que l'ancien wali, Larbi Merzoug, a mené une guerre sans merci contre le commerce informel, ce qui a contribué à assainir ce créneau et restituer la notion de l'espace public face aux squatteurs de tous bords dont certains brassent des milliards de centimes sans payer le moindre sou au fisc. Pour rappel, une dizaine de marchés de proximité ont été réalisés à l'échelle de la wilaya par les pouvoirs publics ces dernières années en vue de résorber ce genre de commerce, mais en vain. Un grand nombre d'entre eux demeure inexploité faute de preneurs pour de multiples motifs dont entre autres, le prix exorbitant des adjudications, le non-achèvement des travaux d'aménagement, leur non-raccordement au réseau électrique. B. M. C.