Le Front Polisario (Front populaire de libération de Seguiet Al Hamra et de Rio Oro) et la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) ont ouvert, à Boumerdès, leur université d'été 2019. Comme pour les 8 précédentes, c'est la ville balnéaire de Boumerdès qui a été choisie une nouvelle fois pour abriter ce conclave de débat et formation. C'est donc la salle des actes de l'ex-INH dépendant désormais de l'Université M'hamed-Bougarra de Boumerdès qui accueillera quelque 400 cadres des deux instances politiques citées plus haut. 40 participants sont venus, nous dit-on, des territoires occupés pour apporter leurs contributions aux débats qui sont programmés et qui s'étaleront jusqu'au 9 août. Cependant, l'aspect politique de cette action d'envergure qu'organisent chaque été le Front Polisario et la Rasd a été contrarié par l'absence de Mohamed Brahim Ghali, Secrétaire général du Polisario et Président de la Rasd, parti en Tunisie assister aux funérailles du président de la République de Tunisie, Beji Caïd Essebsi, décédé en cours de semaine. C'est, donc, au Premier ministre de la Rasd, Mohamed El Ouali Akeik, qu'est revenue la tâche de présider l'ouverture de cette rencontre. Le discours de ce dernier est donc plus protocolaire que politique. Cependant, lui-même et les orateurs sahraouis qui l'ont précédé n'ont cessé de fustiger les autorités marocaines le soir du triomphe des Fennecs en terre égyptienne Après avoir dénoncé cette répression qui a coûté la vie à une jeune fille fait plus de 100 jeunes blessés, le Premier ministre sahraoui a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de mettre en place les mécanismes pour protéger la population sahraouie. Dans le même sillage, il n'a pas manqué d'inclure la protection des richesses naturelles de son pays. Pour ce faire, il a rappelé que la justice européenne ne reconnaît pas la souveraineté du Royaume marocain sur le territoire de Seguiet Al Hamra et Rio de Oro. S'agissant des autres grands sujets politiques en rapport avec la cause sahraouie, comme le dialogue direct entre le Polisario et le Royaume alaouite, il faut attendre, probablement, l'intervention du Président Brahim Ghali qui surviendrait certainement à la clôture de ce conclave, c'est-à-dire le 9 du mois d'août. A. L.
