Quelques dizaines de citoyens des villages de Toulmout, de Touzaline ou des quartiers du chef-lieu communale d'Aït Amrane (daïra de Thénia) au sud-est de la wilaya de Boumerdès ont fermé, hier lundi, le siège communal pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme de la mauvaise gestion de leur municipalité ou carrément du sabotage des actions de développement de la localité. Ils ciblent, à cet effet, le secrétaire de la mairie, le responsable du service financier et 3 élus de l'APC. L'un des contestataires cite les griefs retenus contre ces responsables «des négligences préméditées ont été commises dans la gestion des dossiers administratifs de certains projets d'investissements. Le contrôleur financier a donc rejeté ces dossiers. Je peux vous citer certains dossiers notamment celui de la construction de la bibliothèque qui traîne depuis cinq ans, de la rénovation de trois salles de soins et de 15 écoles primaires. A cause des erreurs administratives, 2 projets de l'habitat rural groupé n'ont pas abouti». Selon notre interlocuteur, la société civile s'est réunie dernièrement autour du maire intérimaire, Ouiza Bahar ( RND) — le maire élu, Doulache (RND) est en longue maladie – elle a fait 102 propositions, «20 ont été retenues et les financements nécessaires dégagés. Mais à cause des négligences citées, elles ne seront probablement pas réalisées», dira-t-il. Pour l'un des trois élus mis en cause qui a préféré nous parler en aparté, «tout cela n'est que de la manipulation actionnée et dirigée par la tête de l'exécutif communal. Le seul objectif de ce remue-ménage, c'est d'éjecter le P/APC Doulache en vue de prendre sa place. Etrangement, au moment où tous les élus sont en congé, cette action qui, en réalité, vise Doulache, a été déclenchée». Nous avons pu joindre le maire intérimaire au téléphone. Après un très court entretien, durant lequel elle a fait part de la revendication de ses administrés concernant l'acheminement du gaz naturel pour les villages mais aussi de l'exigence du départ du maire, elle avait promis de nous rappeler pour plus d'éclaircissements particulièrement au sujet de la mise en cause des deux responsables administratifs (le SG et le responsable financier), mais elle ne l'a pas fait. Abachi L.