Bien que moins nombreux pour la 24e marche, les Oranais présents encore de manière importante au fil de l'avancée de la marche, ont brandi des cartons rouges contre le régime, contre le chef d'état-major, contre Karim Younès et contre Bensalah. Joignant le geste à la parole, les «dégage» ont été répétés des milliers de fois, comme le slogan phare «dawla madania machi a3skaria». Les Oranais ont encore insisté pour dire qu'ils ne veulent toujours pas d'élection sous le contrôle de «Issaba ni de dialogue avec ceux-là, les articles 7 et 8 de la Constitution» étant brandis sur des pancartes. «Le chef d'état-major devrait s'occuper de la protection de nos frontières et non de politique, ce n'est pas à lui de dire ce qui doit se faire, de dire au peuple quoi choisir», lance un homme lors d'échange avant le départ de la marche de la place 1er-Novembre. Mais ce vendredi à Oran, un évènement s'est produit et remarqué par tous, avec la présence de Laskri du FFS qui avait tenu le matin une rencontre au siège de son parti. Se mettant en tête d'un carré composé de militants et sympathisants de son parti ainsi que d'autres simples citoyens ne le reconnaissant pas, le chef du FFS avec son groupe ont voulu prendre la tête de la marche, ce qui n'a pas été accepté par des Oranais. Du coup, d'autres carrés se sont mis en avant devant celui de Laskri pour l'empêcher de se montrer comme étant un leader de la marche à Oran. Le matin, il avait dénoncé le simulacre de dialogue, rejetant le panel et les positions des tenants du régime. Les manifestants ont ainsi dit qu'il ne peut y avoir de récupération politique partisane. Un homme en colère lance : «La marche du vendredi c'est celle du peuple et c'est tout.» La marche s'est ensuite dirigée vers le siège de la Wilaya sans encombre. F. M.