Quatorze magistrats algériens, entre juges et experts, vont désormais siéger au sein de la Cour internationale de règlements des litiges à Londres. Ils pourront ainsi faire porter la voix de l'Algérie et défendre ses intérêts dans des conflits à caractère économique ou liés à des questions de droits de l'Homme. Pas d'interférences, néanmoins, avec les affaires de corruption traitées au niveau national. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - L'Algérie dispose, désormais, de sièges au niveau de la Division Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de la cour de règlement des litiges de Londres. Neuf juges et 5 experts juges y seront installés en attendant que la composante d'un second groupe soit validée. Une véritable réalisation, expliquait, hier lundi, Mustapha Mazouzi, le porte-parole de ladite représentativité. Il s'agit de faire porter la voix de l'Algérie et de défendre ses intérêts à l'international qu'il s'agisse de litiges économiques engageant des entreprises algériennes ou de problématiques liées aux droits de l'Homme. Placée sous l'égide de l'ONU mais également de l'Union européenne ainsi que d'autres institutions internationales, la cour de Londres permettra aux juges algériens de jouir de la qualification pour porter haut la voix de l'Algérie, mais également de légiférer à l'international. Il s'agit, pour le porte-parole de la délégation, d'imposer un point de vue et de faire valoir les intérêts nationaux, mais également défendre des valeurs liées à la culture de la paix. Pas question, néanmoins, d'interférer dans les affaires de justice interne comme celles liées à la corruption et qui défrayent la chronique en ce moment. Son président, Bahloul Mohamed, explique, à son tour, la chance que représente cette présence des magistrats afin de faire la promotion de la paix mais également tracer une feuille de route qui puisse être fidèle aux valeurs de l'Algérie. Il s'exprimait à l'occasion de la cérémonie de remise des accréditations aux magistrats chargés de la mission de représenter l'Algérie. N. I.