Après une accalmie de 48 heures où des centaines d'hectares du domaine forestier ont été réduits en cendre à travers les quatre coins de la wilaya, occasionnant un véritable désastre écologique, voici encore d'autres foyers, qui ont vu le jour et ce, depuis hier, où, selon les services de la protection civile, ont atteint une limite de l'insupportable. «Nos services ont enregistré hier mercredi, pas moins de 20 incendies dans plusieurs localités de la wilaya, couvertes par nos équipes opérationnelles, dont 7 sont jugés importants». Selon le communiqué de la protection civile, parmi les 7 incendies, le plus important était celui du village d'Azrou sur les hauteurs de Tizi N'Berber, où un renfort a été expédié spécialement et réparti dans ce massif, afin de le circonscrire. Le brasier qui a encerclé aussi dans la même journée d'hier ,la localité de Djermana, à Aokas a été maîtrisé grâce aux intenses efforts et de la protection civile et de la population. Au moment où nous mettons sous presse, plusieurs incendies restent visibles à plusieurs kilomètres à la ronde, ainsi qu'au chef-lieu de Béjaïa, où pas moins de trois foyers d'incendie ravagent les végétations environnantes à l'exemple de Gouraya, Dar Djebel et Sidi Boudrahem. La température, a atteint 49° par endroits. Selon nos informations, il resterait 4 feux en cours d'extinction (il s'agit de ceux de Sfayeh dans la commune d'Adekar ; Dar Djbel à Béjaïa ; Kefrida, commune de Taskriout ; Tamridjt). Ainsi qu'une dizaine d'autres feux, à travers d'autres contrées de la wilaya, qui souffre le martyre en cette période estivale. Le facteur humain est quasiment mis à l'index par les observateurs, puisque bon nombre de ces incendies sont occasionnés par les défrichements volontaires de certains individus, qui s'adonnent depuis plusieurs mois aux squats de terrains domaniaux, pour ensuite les soumettre en vente illicitement via les sites sociaux. Des associations dont celle de «Ardh» dirigée par K. Khima, ne cessent d'appeler à l'arrêt de ces agissements «criminels», menés sans scrupule par la mafia du foncier locale, mais vainement. Ainsi donc, et devant l'absence totale de l'autorité publique, Béjaïa la féerique par son paysage jadis, sa faune et sa flore, brûle au vu et au su de tout le monde et l'on s'amuse à admirer le sinistre, à bon entendeur salut ! Kamel Gaci