Depuis le 29 juillet dernier à ce jour, le siège de l'APC de Techta, commune située à une vingtaine de km au nord du chef-lieu de la daïra d'El Abadia, est assiégé et fermé par les habitants du douar de Beni Youcef, situé à quelques kilomètres au nord de Soug Lethnine, séparant les wilayas de Aïn Defla et de Tipasa. Voila donc 16 jours que le siège de l'APC est fermé sans qu'aucune autorité locale soit intervenue pour répondre aux revendications des citoyens, afin de débloquer la situation. Selon les contestataires, seul un représentant de la daïra a tenté de dialoguer avec eux, «un fonctionnaire qui n'a aucun pouvoir de décision pour prendre les mesures nécessaires et apporter des solutions à nos problèmes», affirment-ils. Toujours selon leurs déclarations, face au silence et à l'indifférence affichés des pouvoirs locaux, la contestation est montée d'un cran. En effet au début de cette semaine, ils ne décoléraient pas. Ils ont érigé un mur de briques empêchant l'accès à la mairie. Comme représentants de l'Etat, indique-t-on, seuls les gendarmes encadrent la contestation. Ce mercredi, une foule nombreuse était encore là pour maintenir le siège de l'APC fermé. «Tous les hommes valides du douar de Béni Youcef sont présents. Dans les maisons, il ne reste que les femmes et les enfants», affirment-ils. Pourquoi donc ces habitants d'un douar perdu, perché dans les montagnes du Dahra, se sont-ils mobilisés pour monter cette opération qui perdure depuis 16 jours ? «Nous sommes confrontés à une multitude de frustrations comme, entre autres, l'absence d'un réseau d'AEP, réseau d'assainissement, réseau, que remplace chacun, selon ses moyens, par des fosses septiques. Des chemins d'accès au douar impraticables surtout l'hiver, inexistence de transport scolaire». Certains ajouteront : «Nous sommes marginalisés, exclus du développement, malgré toutes les promesses jamais tenues des responsables locaux et de wilaya». D'autres renchérissent : «Nous avons muré le siège de l'APC quand nous avons appris, via les réseaux sociaux, que le P/APC passait ses vacances en Malaisie alors que nous, nous continuons à vivre le calvaire». Pour en savoir plus sur la position des autorités locales, nous avons pris contact par téléphone. On nous a annoncé que «la chef de daïra est en congé et c'est le chef de daïra d'El Attaf qui la remplace pour le traitement des formalités courantes». Nous avons alors demandé à contacter le secrétaire général de la daïra, on nous a fait savoir qu'il était sorti». Karim O. Plusieurs feux de forêt et de récoltes enregistrés depuis le début août Pas moins de 28 feux se sont déclarés depuis le début du mois d'août. Un bilan lourd, selon la cellule de communication de la Protection civile. Les incendies ont ravagé forêts, récoltes et causé la mort d'animaux. S'agissant des feux de forêt, 136 ha d'arbres et de maquis ont été dévorés par les flammes et 56 ha de broussailles sont partis en fumée avant d'être circonscrits ; certains par les équipes de la Protection civile dont la colonne mobile, d'autres par les éléments de la Conservation des forêts. Ces feux concernent les localités de Djemaâ-Ouled-Cheikh, haraouat dans la commune de Bordj-Emir-Khaled, Béni-Boudouane, dans la commune de Baâs, et Ouled-Tsilis, sur les hauteurs de la commune d'El-Amra. Pour ce qui est des feux de récoltes, depuis le premier juin, pas moins de 177 incendies ont été enregistrés. Ils ont détruit 190 ha de blé dur, 5 ha d'orge et 29 000 bottes de foin et de paille, en plus de 3 500 arbres fruitiers notamment des oliviers. Ces incendies n'ont pas épargné non plus les bêtes. En effet, dans la nuit qui a précédé l'Aïd, c'est un élevage de dindes situé dans la localité de Bouhdoud, dans la commune de Arib, qui a été entièrement ravagé par les flammes avec plus de 1 200 sujets arrivés à maturité qui ont été calcinés, et le local d'élevage entièrement détruit. On attribue cet incendie à un court-circuit électrique, selon un premier constat. A Tachta-Zougagha, dans la daïra d'El-Abadia, ce sont 2 rûches pleines, des poiriers et des centaines de bottes de foin qui ont été la proie du feu. K. O.