C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, jeudi dernier, à l'issue de la visite qu'il a effectuée au chef-lieu de la Wilaya. La virée a consisté en l'inauguration de deux groupes scolaires de douze classes chacun : les établissements Bourahmoun-Tayeb et Embarek-Abdallah, en plus d'un nouveau CEM de seize classes. Dans la foulée, à la tête de la délégation officielle, accompagné du SG de la Wilaya, le ministre a inspecté les travaux en voie d'achèvement de la réalisation d'un lycée de 1 000 places pédagogiques Ces trois établissements sont implantés au niveau du nouveau pôle urbain partiellement habité nommé Echellal, situé à l'entrée est de la ville de Aïn Defla, et, où, depuis quelques années, il a été entamé la construction de plus de 7 000 logements, tous segments confondus. Lors de l'exposé présenté au ministre par le directeur de l'éducation, M. Mahmoud Fawzi Teboune, il ressort que le secteur a connu un important développement durant les dernières années. En effet, il compte aujourd'hui 445 groupes scolaires pour le primaire, 115 CEM et 52 lycées, et ce, pendant que de nouvelles structures sont en cours de construction et même en voie d'achèvement. Dans son point de presse, le ministre a instruit les responsables concernés de déployer tous leurs efforts pour que tout soit prêt pour accueillir les élèves dans les meilleures conditions le 4 septembre, en soulignant « dès le premier jour de la rentrée les élèves, tous cycles confondus, doivent disposer de tous les manuels scolaires et entamer le cycle scolaire». Il a, par ailleurs, insisté sur «la mise en service des cantines dès la rentrée». A cet effet, le premier responsable a déclaré que 34 nouvelles cantines sur les 49 en cours de construction, seront opérationnelles dès la reprise des cours. Il affirmera à ce sujet «je vérifierai moi-même ou je déléguerai une équipe d'inspection pour s'enquérir de la mise en service des 14 cantines restantes». Interrogé sur le recrutement des enseignants, il déclare «la priorité sera donnée aux enseignants sortants de l'ENS, le recrutement externe pour les licenciés des universités demeurera une mesure conjoncturelle» A propos de la réouvertures des ex-ITE, le ministre a fait savoir qu' un programme de réalisation d'instituts de formation des personnels de l'éducation (IFPEN) est à l'étude et sera mis en œuvre prochainement «tout en reconnaissant», c'est vrai, que livrer des élèves à des diplômés tout frais émoulus, sans aucune formation pour apprendre à apprendre n'est pas rentable ni efficace. Un point de vue tout à fait contradictoire de ce qu'avait avancé, M. Benbouzid, l'ex-ministre du secteur , lors d'une visite dans la wilaya où il avait déclaré, au niveau du lycée Mohamed-Abdou de Miliana, en réponse à une question que nous lui avions posée sur le pourquoi de la fermeture des ITE en 2002 : «c'est une honte de garder ces établissements de formation opérationnels alors que tous nos enseignants sont recrutés titulaire d'une licence » et à la question de savoir pourquoi ces ITE n'ont pas été remis en cause au lieu d'être purement et simplement fermés, il avait répondu textuellement : «Quand vous serez partie prenante dans nos décisions». A propos de l'introduction de la langue anglaise dans le cycle primaire, la vision du ministre est nuancée et plutôt prudente. « L'idée n'est pas rejetée et les consultations sont en cours au niveau du gouvernement et il ne s'agit pas que de l'anglais mais aussi d'autres langues». La numérisation aussi a fait l'objet d'une question des journalistes «la numérisation à tous les niveaux a franchi d'importantes étapes et déjà elle donne ses fruits, dans la mesure où la communication des résultats des examens, des inscriptions entre autres exemples, s'avère satisfaisante. Nous comptons, d'ailleurs, procéder à des mesures d'ajustement et d'amélioration en recourant au satellite». Autre mesure annoncée par Abdelhakim Belabed, mesure qui fut accueillie favorablement par les nouveaux enseignants, c'est celle relative à leur salaire. Désormais, ils n'auront pas à attendre des semestres entiers pour percevoir leurs payes au motif des ajustements budgétaires inhérents à l'application de la loi de finances. Karim O.