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Les féministes revisitent le tango
Paroles, guidage et invitation à danser
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 08 - 2019

Paroles trop machistes, guidage exclusivement masculin, invitation à danser uniquement à l'initiative de l'homme: un collectif féministe veut profiter du Mondial de tango de Buenos Aires pour revisiter les stéréotypes de cette danse très codifiée.
Née à la fin du XIXe siècle dans les maisons closes de Buenos Aires et Montevideo, ce véritable corps-à-corps passionné fut d'abord jugé trop sulfureux pour être pratiqué en public, puis gagna sa popularité et ses lettres de noblesse après un détour par Paris.
A l'Usina del arte, le centre culturel de la capitale argentine qui accueille la manifestation, 744 couples originaires de 36 pays et âgés de 18 à 99 ans participent à la compétition. Des centaines d'autres couples amateurs assistent à des cours, des concerts et des bals durant deux semaines.
Tous se retrouvent autour de la même passion, le tango, même si leurs visions divergent parfois.
«L'essence même du tango joue avec l'idée de la soumission de la femme, d'un homme macho et dominant. Mais si tel n'était pas le cas, serait-ce encore du tango ?», se demande Mariana Argüello, une Argentine de 26 ans assidue des milongas, soirées ouvertes aux initiés comme aux curieux et aux touristes.
Il s'agit pour elle «d'un jeu de rôles nécessaire qui se met en place le temps que dure la musique».
Dans les coulisses, derrière la scène principale, des candidates se maquillent et ajustent leur robes décolletées avant le concours de danse.
Pendant ce temps dans un salon annexe, le Mouvement féministe du tango (MFT) remet en question le côté macho de cette danse classée par l'Unesco au patrimoine culturel de l'humanité en 2009. Sur une petite piste, des apprentis danseurs assistent à un cours d'«échange de rôles», une variante du tango de plus en plus populaire où c'est la femme qui guide et non l'homme. «Dans le tango traditionnel, il y a toujours eu une inversion des rôles car les hommes pratiquaient entre eux. Mais c'est nouveau pour la femme, car elle a toujours eu une attitude passive» jusqu'ici, explique Adriana Vasile, danseuse et chorégraphe en charge de cette initiation.
«Nouveau paysage»
Avec cette variante, «c'est la femme qui propose (les pas) et ça c'est fantastique», s'enthousiasme-t-elle à propos de ce qu'elle qualifie d'«évolution de la danse».
«Le tango doit accompagner la marche du monde où (le rôle de) la femme a beaucoup changé et cela est en train d'arriver au tango», résume Adriana Vasile. Cette nouvelle façon de danser, moins codifiée, se répand dans les milongas de Buenos Aires, où les soirées «classiques» côtoient celles dites «amicales», prisées par les plus jeunes.
Il y est normal de voir des danseurs du même sexe ou des couples mixtes qui échangent les rôles sur le parquet.
«A un moment donné, ils changent (l'emplacement) du bras et c'est l'autre qui prend le contrôle», explique Soraya Rizzardini Gonzalez du MFT.
Dans ces soirées «amicales» on ne danse plus sur certains tangos traditionnels dont les paroles sont trop machistes, voire violentes envers les femmes.
«Clairement, les premières paroles de tango étaient machistes, misogynes où constituaient une véritable apologie du féminicide», affirme Mme Rizzardini en citant une chanson au titre trompeur : Amablemente (Aimablement). Elle raconte l'histoire d'une femme surprise dans les bras d'un autre homme et qui reçoit, à la toute fin, «34 coups de couteau».
Autre évolution liée à cette nouvelle tendance, c'est la femme qui invite l'homme sur la piste, ce qui est totalement proscrit par les codes traditionnels du tango. «C'est ce qui s'est assoupli le plus rapidement. Avant, c'était mal vu et désormais, ça fait partie du nouveau paysage du tango», fait valoir Soraya Rizzardini Gonzalez.
«En tant que féministes, nous faisons une critique de toute la logique de domination du tango, nous voulons que la danse soit un dialogue entre pairs».
En revanche au Mondial de tango, c'est le modèle traditionnel qui domine encore.
«Ce que l'on voit ce sont des stéréotypes sexistes: une femme sexualisée qui montre son corps et un homme dominant dont on ne voit que le visage et les mains. Mais il y a de nouvelles façons de vivre le tango, il faut juste les découvrir», conclut Mme Rizzardini.


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