Après plus d'un mois de suspension provisoire (en raison des vacances universitaires) de la marche du mardi, qui a été remplacée par des rassemblements au niveau de la place d'Armes où des débats avaient lieu, hier l'occasion de l'anniversaire du 20 août 1956 a amené des étudiants à appeler à plus de mobilisation. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Sur place, dès 10h du matin, quelques étudiants commençaient à occuper les lieux en plantant leur drapeau national bien en vue pour signifier aux curieux qu'il s'agit d'un rassemblement pacifique qui les concerne tous, disent-ils. D'autres citoyens, des enseignants, des membres d'associations, se sont joints au rassemblement qui a vu quelques prises de parole pour donner le ton de la marche. Ainsi de toute évidence pour les participants à la manifestation d'hier «si nous sommes sortis dans la rue, c'est pour la même raison que nos parents : pour l'indépendance, la liberté, l'égalité et la dignité0». Insistant sur le fait que les revendications sont toutes nationales et non pas des revendications régionales. A l'attention du panel de dialogue, les manifestants diront : «Karim Younès, tu n'as qu'à dialoguer tout seul ! Tu ne nous représentes pas». Idem s'agissant des organisations estudiantines qui prennent part au dialogue «vous aussi dégagez !». Entamant leur marche vers le centre-ville jusqu'au siège de la wilaya d'Oran, les marcheurs sont persuadés que «le hirak ne s'arrêtera pas et ne sera pas vendu, parce que les revendications n'ont pas été satisfaites, dès lors on ne s'arrêtera pas. Notre arme c'est notre approche pacifique, notre hirak est innocent de toutes ces images de violence et de baltaguia». Pour eux, leur arme ultime est celle de s'accrocher aux principes de l'unité de la nation et celle de l'armée et du peuple. Conscients, disent-ils, que le combat pacifique ne peut pas durer avec des conflits idéologiques «nous sommes tous dans le même bateau, alors vive l'union nationale», scandent-ils. A. B.