Ceux qui ont eu la possibilité de s'offrir des vacances s'apprêtent à rentrer chez eux. C'est le dernier week-end de la saison estivale. Il ne reste pas beaucoup d'estivants sur la côte, que ce soit à Béni-Saf ou à Marsat-Ben-M'hidi. Les premiers frissons d'automne balayent déjà les premières feuilles mortes des platanes,qui bordent la route. Cette année, beaucoup de personnes ont renoncé à partir en vacances pour diverses raisons, et notamment à cause du climat d'incertitude qui règne sur le pays, d'autres pour des raisons financières. Le Hirak a impacté le quotidien du citoyen lambda. La plupart des pères de famille appréhendent cette rentrée sociale et notamment la rentrée scolaire. Depuis le 22 février, beaucoup de personnes ont perdu leur emploi, même le secteur privé, qui connaissait une grande activité, subit les conséquences de la situation politique. Celle-ci paralyse presque tous les secteurs d'activité, notamment le commerce. Le pouvoir d'achat s'est dégradé. Il suffit de faire un tour au marché couvert. Il n'attire pas la foule des grands jours, et ce, malgré les prix très abordables des principaux produits de saison, à l'exception du prix du poulet qui a connu une envolée spectaculaire : il est passé de 240 DA à 400 DA /kg. La rentrée scolaire donne, également, du souci aux parents. Cette année, le ministère de la Solidarité doit mettre le paquet devant le nombre de nécessiteux. La rentrée sociale s'annonce particulièrement difficile pour tout le monde. Selon un économiste, si la relance économique n'est pas effective d'ici l'automne prochain, beaucoup d'entreprises cesseront leurs activités et ce ne seront pas moins de 600 000 emplois directs et indirects qui seront touchés… M. Zenasni