Plus dure aura été la chute. C'est en tout cas ce qu'il en ressort des déclarations du DEN/sélectionneur des U23 et des locaux, le Français Ludovic Batelli, à l'issue du match Algérie-Ghana qui a scellé l'élimination de l'EN algérienne du tournoi final de la CAN-2019.Au lieu de donner les vraies raisons d'une telle débâcle, Batelli en a plutôt trouvé des prétextes. «On a complètement raté notre première mi-temps. On a commencé à jouer entre la 35e- 40e de jeu. C'était un tout petit peu mieux. Aujourd'hui, il y a trop de joueurs qui ont évolué en-dessous de leur valeur», expliquera-t-il sans vraiment convaincre son auditoire durant la conférence de presse d'après-match. Batelli cherchera alors un autre prétexte et il fera «assumer la responsabilité de cette hécatombe à la nature de la pelouse du stade de Sétif. «On a pensé que le synthétique allait nous avantager sur le plan technique. En fin de compte, on a été d'une pauvreté technique affligeante. A partir de ce moment-là, quand vous ne vous mettez pas dans le sens du jeu, quand vous n'enchaînez pas les passes vers l'avant, mais plutôt vers l'arrière, c'est compliqué de jouer», dira-t-il. Puis de s'en prendre à nouveau à ses joueurs incapables de surclasser un adversaire qui, selon lui, a eu «zéro occasion». «Dans la deuxième mi-temps, c'était beaucoup plus intéressant et le souci c'est que quand on a des occasions, il faut les mettre au fond. Et quand l'adversaire a zéro occasion, on n'a pas le droit de prendre un but comme on l'a pris», estimait celui qu'un 0-0 suffisait au bonheur même si, au fond, «on voulait gagner le match». La composante incorporée ne laisse pourtant aucun doute. Batelli a joué la défensive avec trois axiaux (Hamra, Tougaï et Khemaïssia) et deux récupérateurs (Zorgane et Belarbi) avant de remodeler complètement son onze avec l'incorporation d'un second avant-centre (Mahious qui a remplacé Belarbi, un milieu récupérateur), d'un milieu relayeur (Benhamouda) à la place d'un ailier gauche (Saâdi), et enfin d'un milieu gauche (Guenaoui) qui a pris la place d'un…avant-centre (Benchaâ). Pour Batelli, «il y a eu trop de manque, trop de lacunes individuelles et collectives pour espérer gagner. On a des regrets parce qu'on a eu des occasions. Et le but qu'ils marquent on a offert, car quand on voit notre gardien, il n'a rien eu à faire hormis aller chercher le ballon au fond de ses filets». Belle analyse d'un technicien qui a tout compris mais qui a manqué de poigne pour prendre les bonnes décisions. M. B.