Suite à un article paru dans notre édition du 21 octobre 2019, nous avons reçu le droit de réponse suivant : «Nous (Arab Aknine, Mouloud Lounaouci et Hend Sadi) sommes cités nominativement dans ces textes et impliqués dans des intrigues et manœuvres qui n'ont aucun fondement ailleurs que dans l'imagination fertile des auteurs de ces fables. Sans aucune réserve, notre présence est annoncée à une hypothétique réunion (nous ne savons rien de cette réunion, pas même si elle a eu lieu) à Adekar le vendredi 18/10/2019. Mieux encore, au cours de cette réunion, nous sommes gratifiés de rôles éminents que nous aurions joués dans la crise que traverse le RCD et nous aurions adopté, au cours de la même réunion, une charte ALD et projeté la création d'un parti portant le même nom. Des propos, dont nous ignorons tout, y compris la source, reproduits entre guillemets nous sont attribués pour donner corps à cette fiction. Trop, c'est trop. Rétablissons les faits. 1. Aucun d'entre nous n'était présent, ni même invité à cette prétendue réunion d'Adekar. Aucun d'entre nous n'appartient à un parti politique ni n'envisage d'adhérer à un quelconque parti et encore moins d'en créer un. Nous ne sommes concernés ni de près ni de loin par la crise du RCD. 2. Précisons d'autre part que l'acronyme ALD (Algérie libre et démocratique) n'est pas le nom d'un parti, mais celui d'un « avant-projet de charte citoyenne pour une Algérie libre et démocratique » qui traite de la période de transition projetée par la révolution en cours. En outre, cet avant-projet a été adopté, non pas le 18 octobre mais le 22 août 2019, par 164 premiers signataires dont la liste a été rendue publique. Pour nombre d'entre eux, ces signataires sont des personnalités de premier plan. L'intégralité du texte a été publiée par le journal Liberté, et le Soir d'Algérie, lui-même, en a rendu compte sur une pleine page tout comme El Watan y a également consacré un article important. Aujourd'hui, le texte qui est en ligne dans sa version intégrale en langues amazighe, arabe et française a été signé par plus de onze mille personnes. La page Facebook ALD compte plus de cent mille abonnés. Il faut donc une solide dose de mauvaise foi pour voir dans cette démarche une quelconque intrigue ou obscure manœuvre orchestrée dans une réunion à Adekar visant à interférer dans la crise d'un parti quelconque. Plusieurs questions se posent : quelles sont les motivations des auteurs de telles élucubrations et, surtout, quels intérêts servent-elles dans la conjoncture actuelle ? Alors que le pays vit un moment d'une densité politique exceptionnelle, qui a intérêt à vouloir torpiller une des rares initiatives cohérentes en faveur d'une issue organisée au formidable soulèvement que vit le pays ? Chercher à nous impliquer par le biais de rumeurs ou de manœuvres anonymes dans des affaires auxquelles nous sommes totalement étrangers est un procédé misérable. Nous ne pouvons qu'y opposer le mépris que méritent ses auteurs. Quels qu'ils soient.» Arab Aknine, Mouloud Lounaouci, Hend Sadi