L'Iran fait encore face à «quelques problèmes mineurs» d'émeutes, a reconnu lundi le gouvernement iranien, tout en notant que la situation à l'échelle nationale était «plus calme» que la veille. «Par comparaison avec hier (dimanche), la situation est à 80% plus calme. Il y a (encore) quelques problèmes mineurs, et demain ou après-demain nous n'aurons plus aucun problème d'émeutes», a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii. L'Iran est touché depuis vendredi soir par une vague de mécontentement provoquée par l'annonce d'une réforme du mode de subvention de l'essence, censée bénéficier aux ménages les moins favorisés mais s'accompagnant d'une très forte hausse du prix à la pompe. Selon les agences iraniennes, au moins 25 villes iraniennes ont été touchées par des manifestations ou des émeutes. «Il y a eu des rassemblements dans certaines villes, dans certaines provinces», a déclaré M. Rabii, sans plus de détails. «Ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est que le nombre de rassemblements est inférieur de 80% à ce qu'il était la veille», a-t-il ajouté, sans se montrer plus précis. «Si le premier jour certaines personnes qui s'inquiétaient (de la hausse du prix de l'essence) ont pris part à la contestation, ce que nous voyons depuis (dimanche), ce ne sont pas des gens ordinaires inquiets», a encore dit M. Rabii. «Les méthodes ont changé : ils sont venus avec des armes blanches et des armes à feu. Au lieu de scander des slogans et de protester, ils ont commencé à attaquer des installations publiques, même des centres militaires» ou des «installations de la police», a-t-il poursuivi. Alors que les médias iraniens ont fait état de deux morts -un policier et un civil- depuis vendredi, M. Rabii a indiqué que le gouvernement avait «besoin de temps» pour fournir un «bilan définitif» des victimes, sans doute pas avant mercredi. Il a également laissé entendre que les victimes ne pouvaient pas l'avoir été du fait des forces de l'ordre, mais du fait des émeutiers.