Plusieurs dizaines de citoyens habitant les 50 logements au lotissement Benabdellah, situé à Ras Bouira, au sud-est du chef-lieu de wilaya, ont procédé jeudi, et pour le troisième jour de suite, à la fermeture du centre d'enfouissement technique de la daïra de Bouira, pour attirer l'attention des autorités locales sur leur situation. Les habitants que nous avons rencontrés sur place, le lotissement a été créé en 2012, suite aux protestations de plusieurs mois des habitants qui y vivaient dans des habitations de fortune, jusqu'à ce que les autorités de wilaya de l'époque leur ont donné le feu vert pour la création d'un lotissement sur les lieux, se plaignent du manque de suivi de ces mêmes autorités concernant l'aménagement de ce lotissement, dont la majorité des constructions, au nombre de 50 lots, sont achevées depuis plus de deux ans. Aussi, selon ces habitants, le lotissement Benabdellah souffre du manque d'aménagement sur tous les plans. Et aujourd'hui, avec l'arrivée de l'hiver et la chute brutale des températures, un froid sibérien sévit dans la wilaya de Bouira et les habitants du lotissement Benabdellah réclament, en premier lieu, l'électricité et le gaz naturel. «Nous avons beau essayer de patienter mais, avec le froid actuel, les bouteilles de gaz butane ne tiennent pas plus de 48 heures et encore ! Pour chauffer toutes les chambres, il te faut plusieurs radiateurs à gaz. Nous n'en pouvons plus», dira l'un des protestataires avant de rappeler que le projet de gaz naturel pour ce lotissement a été inscrit mais qu'il serait détourné vers une autre destination. D'autres commodités manquent mais pour le moment, le souci majeur des habitants de ce lotissement est le raccordement en urgence en gaz naturel ainsi que l'énergie électrique. Cela étant, selon le P/APC de Bouira, le lotissement Benabdellah a bel et bien bénéficié, dans le cadre de sa création, de tous les projets d'aménagement depuis les routes, les ruelles et les trottoirs, jusqu'à l'éclairage public, l'électricité, le gaz naturel et même la salle de soins, dont le site devant l'abriter est déjà sur place, puisqu'il s'agit de l'ancien siège de la garde communale. Même le terrain de jeux pour les enfants y est inscrit. Cependant, le maire rappelle que les représentants du lotissement doivent se rapprocher des services de la Direction de distribution de Bouira, pour retirer le devis et que l'APC de Bouira est disposé à payer pour engager les procédures d'octroi des marchés, tant pour le gaz naturel que pour l'énergie électrique qui nécessite un poste transformateur, lequel nécessite également certaines procédures administratives. En tout cas, selon le maire, qui devait rencontrer les représentants du lotissement dans la soirée de jeudi, le problème est d'ordre technique puisque l'enveloppe financière nécessaire pour tous ces aménagements existe. Rappelons que pendant toute la période de fermeture du centre d'enfouissement technique, les services de la voirie de la commune étaient obligés de faire la navette de la daïra de Aïn Bessem à 26 kilomètres à l'ouest de Bouira pour y déverser les ordures ménagères au niveau du CET. Des navettes qui prennent du temps, ce qui s'est répercuté sur le rythme et la durée de ramassage des ordures ménagères qui se sont accumulées au niveau de certaines cités de la ville. Y. Y.