De notre envoyé spécial à Oran, Brahim Taouchichet «Vent d'est, vent d'ouest.» Après Batna et Khenchela, le candidat Tebboune poursuit sa tournée électorale à Oran et Sidi-Bel-Abbès. La journée ensoleillée de ce lundi 25 novembre aura peut-être contribué à l'ambiance festive dans la salle omnisports d'Oran qui attendait le candidat Abdelmadjid Tebboune dans le cadre de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain. Il y avait foule. Portraits géants, banderoles tapissant les tribunes qui reprennent les idées force du programme du candidat Tebboune, avec pour toile de fond la nouvelle République promise. A la différence des précédentes sorties, celui-ci a voulu aller directement à l'essentiel. D'abord la jeunesse qui doit bénéficier de toutes les attentions, d'autant qu'il est promptement interpellé sur ce dossier. Quelques jeunes, en mal de revendications, n'ont pas hésité à scander bruyamment les slogans du Hirak, ce qui leur a valu une évacuation musclée de la part des vigiles du comité d'organisation. De la tribune, le candidat, ayant assisté à la scène, a saisi l'occasion pour rappeler les engagements écrits dans son programme, thèmes par ailleurs incontournables, sachant, ainsi, qu'il l'a rappelé une fois de plus, que cette catégorie de la population représente 70%. C'est dire l'importance cruciale pour tout prétendant. Il s'agit donc de créer un maximum d'emplois que demande justement la jeunesse, et plus de considération. Abdelmadjid Tebboune abonde dans ce sens et plaidera pour la sous-traitance en accompagnement du secteur de montage automobile, sachant la présence sur le sol oranais de Renault et Peugeot, Oran étant la deuxième ville du pays après Alger, la capitale. Autre sujet qu'ont à cœur les populations démunies : le logement. Le candidat à la magistrature suprême se fait fort de rassurer en sa qualité d'ancien ministre de l'Habitat, au fait de ce dossier. Des demandeurs de logements AADL 2 (400) actuellement gelés, les chantiers n'ont pas encore démarré. L'éradication de l'habitat précaire, voire insalubre est aussi vue comme une priorité de ses engagements. Comment peut-il en être autrement pour la ville du martyr Zabana, de feu Hasni ? C'est peu dire ! «Je porte Oran dans mon cœur», dira-t-il sous un tonnerre d'applaudissements et de youyous brefs mais intenses. Avec ses 3 millions d'habitants, la wilaya d'Oran, soulignera-t-il, est appelée à jouer les premiers rôles. J'appliquerai tous les engagements que je prends devant vous, si je suis élu président de la République», déclare-t-il, puis : «Non, je ne peux pas trahir», prenant Dieu à témoin. Et à l'occasion de la Journée internationale de la femme, Abdelmadjid Tebboune s'engage, là aussi, à mettre en place des mécanismes d'aide en même temps qu'il rappelle, comme il l'a fait par ailleurs, sa volonté d'élever leurs conditions de vie. Bien sûr, il reviendra de nouveau sur un thème de prédilection, la corruption qu'il combattra une fois arrivé au palais d'El-Mouradia. Question de rapport de force. Il rendra un hommage appuyé à l'institution militaire, garante de la stabilité du pays. «Together for the new Republique» ; «Une économie basée sur le savoir et la connaissance» ; «Contre le clientélisme et la corruption» ; «Pour une diplomatie économique agressive». Tels sont les mots d'ordre de la salle omnisports d'Oran où Abdelmadjid Tebboune devait beaucoup au service d'ordre du comité d'organisation, face à la fougue des supporteurs qui tentaient de s'approcher de lui de trop près. A Oran, le cordon de sécurité renforcé est parvenu à tenir à une distance respectueuse les anti-élections du 12 décembre, d'où une certaine sérénité du candidat Tebboune. B. T.