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Pour une justice mémorielle
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 12 - 2019


Par Naoufel Brahimi El Mili
Une grande première démocratique en Algérie, les cinq candidats à la présidentielle débattent en direct à la télévision dans une des réalisations grandioses de Bouteflika, le CIC. Le Centre international des conférences (CIC) porte le nom d'un grand ami du Président déchu : Abdelatif Rahal, décédé fin décembre 2014 à l'âge de 92 ans. A sa mort, il occupait les fonctions de conseiller diplomatique à la présidence. Une si belle carrière de diplomate ! Son ami, Bouteflika, le nomme, dès 1964, directeur de son cabinet aux affaires étrangères après un bref passage comme ambassadeur d'Algérie en France. Après le redressement révolutionnaire du 19 juin, il est le secrétaire général du ministère. Le second après Bouteflika. Ce dernier le désigne pendant sept ans (1970-77) à la tête de la représentation algérienne à l'ONU.
Ah, l'ONU, illustre cénacle dont l'Assemblée générale est présidée par le flamboyant ministre algérien des Affaires étrangères durant toute la cession 1974-75. Et voilà qu'Abdelatif Rahal se rapproche encore plus de son patron qui s'installe à New York pendant de nombreux mois. A l'hôtel « Waldorf Astoria » Abdelaziz Bouteflika n'est point dépaysé, tous les cinq membres de la délégation algérienne permanente sont originaires de Nedroma, presque un regroupement familial. Faut-il rappeler la nature de la présidence tournante de l'Assemblée générale de l'ONU qui accorde, en toute logique géographique, à l'Algérie cette mission prestigieuse. Et surtout absorbante car elle maintient Bouteflika pendant une dizaine de mois dans la ville américaine emblématique.
Seules quelques personnes malveillantes font le lien entre l'absence prolongée du diplomate en chef de son ministère à El-Mouradia, avec le mystérieux suicide d'Ahmed Medeghri survenu en décembre 1974. Il est vrai que Bouteflika n'est rentré à Alger que pour assister à la visite du Président français, Valéry Giscard d'Estaing au début d'avril 1975, après tout il peut s'informer et diriger son ministère par téléphone.
Revenons au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, l'une des grandes réalisations de Bouteflika (Injazates). Une belle œuvre architecturale qui orne l'entrée du Club-des-Pins. Pour le Président déchu, l'amitié qu'il porte à son ami et conseiller diplomatique justifie que ce centre porte ce nom. Il est clair que dans sa décision, Bouteflika n'avait pas écouté les rares personnes encore vivantes et qui pouvaient témoigner qu'après le 19 mars 1962, une fois les accords d'Evian signés, ce même Abdelatif Rahal faisait partie de l'exécutif provisoire basé à Rocher-Noir sous la présidence d'Abderahmane Farès et le natif de Nedroma était le seul responsable algérien qui avait ostentatoirement sur son bureau le portrait du général de Gaulle. Alors que les militants algériens préparaient le référendum pour l'indépendance de l'Algérie.
Mais ce n'est qu'un petit détail de l'Histoire, aurait dû se dire Bouteflika. Ce dernier n'a pas écouté les rares voix qui ont suggéré le nom de Mohamed Seddik Benyahia, grand homme politique et diplomate émérite. Benyahia était membre de la délégation algérienne aux négociations d'Evian.
Au même moment où Bouteflika se trouvait dans un château français, mandaté par Boumediène, pour choisir Ben Bella comme premier Président de l'Algérie indépendante. On connaît la suite. Seulement le remplaçant de Bouteflika à la tête du ministère des Affaires étrangères a eu le tort par son talent propre et de celui de ses proches collaborateurs de porter haut les couleurs de l'Algérie. En effet, Benyahia et toute son équipe avaient été les intermédiaires efficaces dans la résolution d'une gravissime crise politique internationale.
Il s'agit de celle de la détention des otages américains à Téhéran durant 444 jours. Par cette intervention diplomatique exceptionnelle, Benyahia avait éclipsé les actions de son prédécesseur, bon exécutant de la politique étrangère de Boumediène.
Encore un détail de l'Histoire, a dû penser Bouteflika. Tout comme la mort de Benyahia et sa délégation lors d'une mission officielle mais périlleuse dans le conflit irako-iranien. Puisque l'heure de rétablir les égarements de Bouteflika est venue, ce n'est que justice de baptiser le CIC au nom de Mohamed Seddik Benyahia dont le bureau n'a jamais été orné par le portrait du président de l'ancienne puissance coloniale.
N. B.-E.-M.


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