Le procureur de la République près le tribunal de Ziadia de Constantine a révélé, hier dimanche, que les enquêtes préliminaires ouvertes par les éléments du Groupement régional de la Gendarmerie nationale ont abouti à l'identification de 3 personnes qui ont créé un centre fictif de prise en charge des enfants atteints d'autisme et de trisomie à Constantine, dont une qui prétend être psychologue. Six autres éducateurs ont été inculpés parmi les neuf personnes arrêtées, tous membres d'une association, non agréée, d'accueil pour enfants aux besoins spécifiques, pour «séquestration, maltraitance d'enfants et exercice illégal». Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du tribunal, le procureur de la République a précisé qu'il s'agira d'approfondir les enquêtes, afin d'inclure chaque partie liée à la question de la création de ce centre pédagogique et d'étendre les investigations aux organes administratifs compétents, soulignant, dans le même contexte, que d'après les premiers résultats, le groupe d'encadrement de ce centre a été arrêté. Ce groupe était composé de 3 individus, dont l'un mentionne qu'il est psychologue, un second supervise le fonctionnement du centre tandis qu'un autre est éducateur spécialisé en contact avec ces enfants. Les trois mis en cause ont été présentés devant le parquet pour prendre les mesures judiciaires nécessaires. L'enquête a été étendue à six autres personnes exerçant comme éducateurs au niveau du centre en question, selon les explications du procureur de la République près le tribunal de Ziadia, ajoutant que les mêmes enquêtes ont confirmé que les parents des enfants paient entre 150 et 250 mille dinars pour un traitement de 3 mois. Les mis en cause sont accusés d'avoir battu, violenté et maltraité les enfants autistes gardés dans un établissement non agréé, situé dans le quartier Benchikou de la ville de Constantine. Il est à préciser que la perquisition, par la Gendarmerie nationale, au siège dudit centre, la nuit de vendredi à samedi, a permis de libérer 31 enfants autistes dont l'âge ne dépasse pas 13 ans et qui subissaient des violences faites par les membres de ce réseau criminel. L'enquête se poursuit et a été étendue à d'autres wilayas du pays où ce réseau aurait des ramifications notamment à Sétif et à Djelfa. Les enfants victimes de ces violences ont été présentés à un médecin légiste et sont gardés au niveau d'un centre spécialisé de la Direction de l'action sociale (DAS) de Constantine, avant de les remettre à leurs parents. Ilhem Tir