Dans le but de faire adhérer un grand nombre de jeunes à son programme, notamment ceux ayant suivi une formation professionnelle, l'association culturelle «Nedjma» de Sidi Ben- Adda, dans la wilaya de Aïn-Témouchent, a dressé, hier mardi, un chapiteau à l'entrée de la ville, et ce, pour présenter au grand public, particulièrement les jeunes, le projet «Esquif» pour l'animation socioculturelle, l'apprentissage professionnel et l'insertion des jeunes. Ce programme, selon le chargé de communication de l'association locale «Nedjma» M. Lourmil Miloud, «est un programme socioculturel varié et diversifié, cofinancé par l'Union européenne et l'Etat algérien et sous l'égide de l'ONG SDH ‘'Santé Sidi Houari'' d'Oran, destiné à lutter contre la déperdition scolaire. Une campagne de sensibilisation a été effectuée au niveau du lycée Cheikh-El-Ouartilani au profit de plus de 750 jeunes âgés entre 16 et 19 ans. Donnant une chance selon son programme ‘'Forsa'' aux élèves exclus du système scolaire de suivre une formation dans son propre centre de formation et d'apprentissage. En effet, Nedjma a formé 30 factotums et aménagé un ancien local de cave de vinification pour le transformer en centre pour promouvoir l'enseignement professionnel. » Cette action louable a été appréciée par l'ensemble des citoyens à l'échelle de la wilaya. Elle sensibilise contre les conséquences néfastes de l'échec scolaire et sur l'importance de la formation professionnelle pour garantir un avenir certain. Il est à souligner qu'il n'existe aucun centre de formation au niveau de cette commune appelée, communément les «Trois Marabouts» avec une population de plus de 16 000 habitants. Les parents ont vivement souhaité que les pouvoirs publics ouvrent des sections détachées dans cette localité pour permettre à leurs enfants d'acquérir un métier, et de surcroît la gent féminine, pour suivre une formation spécialisée en couture, pâtisserie, coiffure ou informatique. Malheureusement, il n'est rien prévu à l'horizon, surtout que la ville est dépourvue de structures de loisirs et d'animation pour jeunes telles que : maison de jeunes, centre culturel pour faire occuper la jeunesse et la protéger contre les dangers moraux et l'oisiveté. Notre interlocuteur a ajouté que cette association Nedjma a présenté son programme à la Direction de la formation et de l'enseignement professionnel. Elle a entamé des négociations pour élaborer en commun un travail pour la formation des jeunes de cette localité et ses environs, en déperdition sociale. L'association a eu l'initiative de prendre en charge un cadre de la direction de formation pour un stage en animation socioculturelle au siège de l'ONG /SDH d'Oran. A noter que le programme de l'association a débuté en avril dernier pour s'étaler jusqu'au mois de décembre de 2020. S. B.