La naissance de la fondation Imam- El-Houari a été annoncée mardi à Oran, en présence d'universitaires, imams, représentants de zaouïas et responsables locaux. Le directeur de cette fondation culturelle, Alouti Houari Abderrahmane, a indiqué, lors d'une conférence de presse au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran, que l'idée de création de cette association a été motivée par la concrétisation des recommandations du colloque national sur Sidi El-Houari, organisé depuis deux ans par la Faculté des sciences humaines et civilisation islamique de l'université d'Oran Ahmed-Ben Bella. Cette fondation, qui regroupe des universitaires et des journalistes, vise à organiser des activités intellectuelles sur l'imam et saint-patron Sidi El-Houari et d'autres ulémas algériens. Cette association organisera des conférences nationales sur le parcours de l'imam El-Houari, en réservant des prix aux recherches traitant de ce thème. Par ailleurs, elle envisage de réaliser un hôtel traditionnel aux alentours de la mosquée de Sidi El-Houari, située au vieux quartier portant son nom, pour permettre aux visiteurs de prendre connaissance de ses œuvres et passer un séjour dans cette résidence, a fait savoir Alouti Houari Abderrahmane. Le directeur du Crasc, Djillali Mestari, a affirmé à cette occasion que ce centre «accompagnera cette fondation culturelle dans ses activités, soulignant que les saints patrons figurent parmi les centres d'intérêt des établissements de recherche universitaire». Le saint patron imam Mohamed Benamar El-Houari, dont le nom est lié à la ville d'Oran, est natif de la commune de Sour (25 km à l'est de Mostaganem) en 752 de l'Hégire. Il a enseigné les sciences théologiques à Béjaïa, Fès (Maroc) avant de se rendre à La Mecque, à la mosquée d'El Aqsa, et aux mosquées de Damas, selon les communications présentées par des universitaires sur sa vie et ses œuvres. De retour en Algérie, l'imam El- Houari, qui appartient à la tribu de Maghraoua de Tlemcen, s'est stabilisé à Oran fondant une école et une zaouïa d'enseignement du Coran, du hadith et du fiqh jusqu'à sa mort en 843 à l'âge de 91 ans. Cet érudit, réputé pour son soufisme sunnite, a laissé un legs de plusieurs ouvrages dont Essahw oua tanbih.
