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L'autre côté du plan du siècle
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 02 - 2020

Les islamistes sont de parfaits commerçants, comme chacun sait, et ils proclament à tout bout de champ, leur champ de labours, que le commerce est un travail, une œuvre prophétique. On en a la preuve tous les jours sur les marchés, où les adeptes de la confrérie des bien-pensants et priants s'adonnent à l'un de leurs commerces préférés, celui des dessous féminins. Paradoxalement, et alors qu'ils réclament à cor et à cri la généralisation du hidjab, on voit sur leurs étals plutôt des sous-vêtements séducteurs que la tenue de sortie de la femme idéale. Changer le monde, en commençant par sa partie féminine et innover sans contrevenir à la règle, avec le travail en paillettes, pour nous changer du travail en miettes de ce mécréant de Friedman. Il faudra qu'un jour, un collège de nos experts en matière de cerveaux s'enhardisse à nous expliquer, sans se référer au décrié syndrome de Cologne, ce qu'il y a derrière ce choix de métier. De nous dire, enfin, ce qu'il y a dans le patrimoine religieux et culturel qui motive la décision de ces pieux chalands de faire commerce, faute de chair, de tenues suggérant la chair. Pourquoi l'homme décervelé croit se préserver de la tentation en voilant la femme qui traverse l'espace public, tout en se réservant le droit de lorgner sur les étalages de dessous féminins.
N'allez pas croire que ce commerce soit la seule activité lucrative et distrayante des islamistes puisque en plus de toutes leurs enseignes religieuses, ils ont diversifié leurs activités. Ce que font les véritables islamistes, comme les Frères musulmans qui forment la seule vraie organisation intégriste mondiale, susceptible de susciter et de contrôler des réseaux terroristes. Il ne faut pas s'étonner aujourd'hui de les voir prendre la tête de la «Ligue» des marchands qui ont fait de la cause palestinienne la devanture principale de leur fonds de commerce. Ce n'est pas le moindre des paradoxes de cette organisation qui se réclame du wahhabisme et qui tourne le dos à sa matrice spirituelle, au nom de choix politiques assez douteux. Il y a eu, certes, la déconfiture de l'organisation mère en Egypte, avec l'éviction de son premier Président réellement affilié, Mohamed Morsi, éviction applaudie par l'Arabie Saoudite. Puis, on a surtout noté le retour de l'organisation nostalgique du califat au giron ottoman que leur offrait Erdogan, spécialiste des deux fers au feu, l'un chez Israël, l'autre à Ghaza. Champion de la cause palestinienne dans ses discours et artisan du développement fructueux des relations économiques entre la Turquie et Israël, Erdogan s'est opposé au plan Trump.
Evidemment, et avec un bel ensemble, les organisations satellites des Frères musulmans et supporters aveugles d'Erdogan, comme en Algérie, ont surenchéri et sur le mode «Palestine d'abord». Nonobstant le fait que l'Arabie Saoudite, les Emirats, ainsi que le Qatar, du bout des lèvres, ont dit oui au «plan du siècle», certains islamistes bornés du Maghreb ont rué dans les brancards. Ruer, en l'occurrence, n'est pas dételer, ni se désentraver, mais juste manifester un semblant de colère et d'indépendance vis-à-vis de la puissance tutélaire et pourvoyeuse d'argent. Nous connaissons nos islamistes depuis l'intervention de la coalition occidentale en Irak et comment ils ont louvoyé entre dinar koweïtien, rial saoudien, et nouveau drapeau de Saddam. Ils ont échoué, semble-t-il, à détourner les manifestants du Hirak de leurs objectifs, comme on a pu le voir vendredi dernier, puisque rien n'a changé chez les manifestants ou les «accompagnants». Quant au plan du siècle, il faut encore noter qu'il est tellement favorable, a priori, aux Israéliens que leur Premier ministre a déjà entrepris de délimiter les portions de Cisjordanie à annexer. Sauf qu'à l'intérieur d'Israël, tout le monde ne pavoise pas à l'idée de ce plan, comme l'affirme le parlementaire israélien Yossi Beilein, cité par le quotidien qatari de Londres Al-Quds.
Il s'agit, en fait, de la reprise d'un article que le député a publié samedi dernier dans Israël Hayom (Israël aujourd'hui), un quotidien gratuit édité par le journal Maariv. Il y explique pour quelles raisons aussi bien la droite que la gauche israélienne sont opposées à l'accord du siècle sur la Palestine. Yossi Beilein explique d'abord que le plan de Trump ne fait qu'entériner une situation de fait qui réduit l'Etat palestinien à un statut d'autonomie et son territoire à des poches. Il était prévu également qu'il y aurait un échange de territoires entre les deux signataires, mis jusqu'à présent, ce qu'Israël a rétrocédé à l'autorité palestinienne est moindre par rapport à ce qu'il a pris. Toujours d'après le plan Trump, les prisonniers détenus par Israël devraient être libérés dès la signature d'un accord, mais avec des restrictions draconiennes. La libération exclut les Palestiniens qui ont tué des Israéliens, quant aux autres détenus, ils seront libérés en tenant compte des impératifs de sécurité d'Israël. Même si la partie Est d'Al-Quds est reconnue capitale de la Palestine, elle sera vidée de son sens, car tous les terrains lui appartenant ont été annexés par la construction du mur de sécurité.
Sans compter la question du retour des exilés sur laquelle Israël aura droit de regard puisque c'est l'Etat sioniste qui décidera du nombre de Palestiniens à réintégrer, y compris dans l'Etat palestinien. Quant à la droite israélienne, elle invoque les exigences de sécurité : elle observe d'abord qu'avec le plan Trump il y aura environ 16 colonies israéliennes enclavées dans le territoire palestinien. De plus, et avec ce plan, Israël aura en tout 1 400 km de frontières à défendre, alors qu'elle n'avait que 311 km de frontières avant la guerre de juin 1967. Se pose enfin le problème démographique puisqu'en vertu de l'accord du siècle, quelque 350 000 Palestiniens se trouvant derrière le mur de sécurité seront citoyens israéliens. Sans compter ceux qui résident sur les nouvelles terres susceptibles d'être annexées. À la longue, l'Etat sioniste deviendra un Etat à majorité arabe, une perspective que la droite israélienne a toujours crainte. Comme le rêve peut devenir cauchemar, mais sans doute que Trump n'y a pas encore pensé.
A. H.


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