Les éditeurs algériens comptent beaucoup sur l'implication des fournisseurs étrangers d'équipements dans la formation des personnels chargés de l'exploitation de ce matériel, notamment celui de haute technologie. Pour l'Organisation nationale des éditeurs de livres (Onel), ces fournisseurs doivent être des partenaires durables. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «Nous recherchons des partenaires et non des fournisseurs occasionnels», soutient le vice-président de l'Organisation nationale des éditeurs de livres (Onel), Abdelhalim Salhi, lors du Sommet de l'industrie de l'impression, organisé par la Société allemande des industries du papier et de l'impression «Print Promotion», en collaboration avec Messe Dusseldorf et la Chambre algéro-allemande du commerce et d'industrie (AHK Algérie), jeudi dernier, au Centre international des conférences, à Alger. L'Algérie qui compte un grand volume d'importation en termes de papier et de machines d'imprimerie, suscite justement l'intérêt de l'Allemagne, leader de l'industrie de l'impression. La preuve : la présence en force à cette rencontre, des chefs d'entreprises allemandes spécialisées dans le domaine de l'impression, venus présenter leurs nouvelles solutions.«Nous ne voulons pas que les Allemands voient l'Algérie comme un marché et un bisness. Nous souhaitons plutôt créer un partenariat avec eux , d'où l'ambition d'ouvrir des centres de formation d'excellence où ils assureront la formation du personnel», ajoute Abdelhalim Salhi. Précisant que la Chine détient la plus grande part des importations de l'Algérie en équipements, avec plus de 35 millions de dollars, suivie par le Vietnam puis l'Allemagne, il ne manque pas de souligner la différence entre le matériel des différents fournisseurs en termes de qualité. «Je possède des machines allemandes qui datent depuis les années 1990 et qui continuent à ce jour, à fonctionner et à assurer une productivité efficace. Elles sont vraiment fiables, contrairement aux machines chinoises que j'ai achetées et qui n'ont pas tenu plus de trois années», explique-t-il. Il déplore ainsi, que l'importation des machines rénovées soit gelée par le ministère de l'Industrie «sauf autorisation dans le domaine de l'imprimerie». «Les imprimeurs se rabattent alors sur des machines chinoises et indiennes, dont la durée de vie est courte. Le Trésor public dépense ainsi beaucoup de devises pour acheter une machine neuve de moindre qualité et d'une durée de vie réduite», dit-il. Selon lui, les administrateurs ne maîtrisent pas le domaine de l'impression et prennent des décisions qui pénalisent les professionnels. «Le dispositif législatif réglementaire régissant le commerce extérieur et l'investissement gagnerait à être plus flexible», estime-t-il. Qualifiant le marché local d'«important», il souligne la contribution de l'ouverture du marché du livre scolaire sur le secteur privé. «C'est un marché à grand potentiel avec plus de 9,2 millions d'élèves, plus de 1,8 million d'étudiants, et plus de 800 000 stagiaires en formation professionnelle. A lui seul, le ministère de l'Education imprime, annuellement, plus de 75 millions de livres pour satisfaire les besoins de l'école», détaille-t-il. Ry. N.