Révision de la Constitution. Le FLN annonce avoir finalisé ses propositions. A la vérité, je n'en vois que deux ou trois qui vaillent d'être retenues… … Barra ! Dégagez ! K… ! L'information donnée en exclusivité par Le Soir d'Algérie n'a pas été démentie. Donc ? Donc, je la reprends allègrement, parce qu'elle vaut vraiment le coup d'œil et d'encre : dans le dossier Haddad, volet non pas passeports doublons mais soupçons de corruption sur des marchés, les sommes recensées ont dû être retranscrites en… lettres plutôt qu'en chiffres. Tellement il s'agit de sommes faramineuses, astronomiques, stratosphériques, intergalactiques ! Les noter en chiffres aurait demandé des feuilles d'un calibrage pas encore inventé, surtout en largeur. Et auraient, dans la foulée, posé des problèmes à leur énoncé, leur lecture en procès, le juge, le procureur, les avocats risquant de perdre haleine et raison à tenter de les lire à travers l'alignement kafkaïen de zéros. « Klitou leblad, ya essarakin » ! Au point qu'il nous faille aujourd'hui changer le mode de retranscription des rapports d'enquêtes pour les adapter à votre appétit. « Klitou leblad ya essarakin » au point où le parc national des calculettes et des compteuses de billets semble soudain frappé d'obsolescence. Merde ! Il n'est même plus possible humainement à un magistrat de lire correctement le montant de votre hold-up. Et n'était-ce le torrent en crue de la rue, le fleuve, un temps détourné, et revenu dans son lit, les zéros continueraient aujourd'hui encore de s'aligner sous « le soleil éclatant de santé de Abdekka 1er ». « Klitou leblad ya essarakin », et vos résidus, vos satellites, vos produits dérivés, les sous-produits de vos coucheries incestueuses osent, en 2020, demander, implorer pardon et mansuétude ? Et puis quoi encore ? Mathématiciennes ! Mathématiciens de Dézédie ! A la rescousse ! Aidez à suppléer la défaillance des machines à calculer. Il faut que nous sachions, au centime près, ce qu'a coûté la tentative d'assassinat et d'écrasement avortée de notre pays. Ech'hal, ya bouguelb, ech'hal ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.