Le projet, soumis par une équipe de chercheurs que dirige le Dr Richa Amina, a suscité l'intérêt de la Fondation Prima qui l'a sélectionné et retenu parmi quelque 800 autres projets formulés par de nombreux pays à travers le monde en réponse à l'offre d'appels de 2018. Il faut savoir que la Fondation Prima est chargée de gérer l'attribution des fonds de soutien à des projets de développement, des fonds provenant en grande partie de l'Union europénne et la contribution de l'Etat algérien. De ce fait, le projet de l'université Djilali-Bounaâma a obtenu une subvention de 300 000 euros qui est destinée non pas à la recherche pour la recherche, mais à l'application et à la concrétisation des résultats des recherches sur le terrain au profit encore une fois du développement local. L'équipe travaille en collaboration avec plusieurs partenaires dont une cellule installée dans la région de Murcia en Espagne, un partenaire allemand, un partenaire turc et un partenaire de l'université d'Oran pour la gestion numérique. En quoi consiste ce projet et pourquoi l'université de Khemis- Miliana ? D'abord parce que la wilaya de Aïn Defla est une wilaya à vocation agricole par excellence et dans plusieurs filières, disposant d'immenses superficies de terres fertiles, mais aussi de ressources hydriques importantes générées par 4 grands barrages et une dizaine de retenues collinaires. Il se trouve aussi que ces avantages sont sous-exploités ou mal exploités tels le gaspillage de l'eau, l'énergie électrique, l'utilisation abusive d'intrants chimiques, et la pratique de l'exploitation hors sol (les exploitants n'étant pas propriétaires des terres mais locataires). le projet initié par le collectif de chercheurs a pour objectif principal de pallier tous ces aléas par l'introduction de nouveaux processus de production plus rationnels et plus scientifiques. Ces grands thèmes ont été débattus lors de la dernière réunion de coordination qui s'est tenue au niveau du laboratoire de recherches que dirige le Dr Richa Amina. Une réunion à laquelle ont pris part le recteur de l'université, M. Ailem, des cadres scientifiques et des représentants de la presse locale et nationale. Lors de cette rencontre, il a été rappelé le processus et les démarches entreprises par le Dr Richa et son équipe pour l'obtention du soutien de la Fondation Prima qui a souligné que la porte reste ouverte à d'autres groupes, porteurs de projets qui seront jugés innovants et viables. Le second volet a porté sur le passage de la section 1 de la concrétisation du projet à la section 2., qui, elle, a débuté avec la réalisation d'une serre d'expérimentation d'expérimentation de cultures sans sol où le cycle végétal sera assuré et développé dans une solution liquide contenant tous les ingrédients nécessaires et utiles à même de maximaliser le rendement de la plante (fraise, laitue.... pour commencer). Il s'agit d'une serre entièrement automatisée via le numérique et gérée par une plateforme informatique à distance grâce à une multitude de capteurs qui transmettront en live toutes les données qui conditionneront l'intervention des scientifiques, les données portant sur les températures, la teneur des éléments nutritifs nécessaires à la plante, (hygrométrie, température, besoins hydriques...). On indique que cette serre utilisera l'énergie photovoltaïque qui pourra aussi alimenter en énergie électrique, en partie, l'université elle-même. En plus de cette serre qui servira à démontrer l'efficacité de ce nouveau procès de production, on compte 4 partenaires grands exploitants agricoles de la région qui ont accepté d'utiliser les méthodes scientifiques que propose le projet. 4 exploitants dont l'un exploite quelque 1 500 ha. A titre expérimental, il a été révélé qu'en laboratoire, on est arrivé à produire de l'orge à haut rendement, et en 11 jours. On peut alors s'imaginer l'apport de la dimension scientifique et son impact sur la production agricole qui vise à réaliser l'autosatisfaction alimentaire du pays si de telles méthodes venaient à être généralisées. Karim O.