En marge du congrès régional du Rassemblement national démocratique, RND, tenu hier samedi à Blida, en prévision du congrès extraordinaire qui aura lieu les 18 et 19 mars à Alger, son secrétaire général, Azzedine Mihoubi, a fait savoir que son parti exige une Constitution forte et dépourvue de toutes lacunes, qui réponde à tous les vœux des Algériens, à leurs pensées et à leurs imprégnations politiques. Il ajoutera en substance : «Nous voulons une Constitution forte, à même de vivre très longtemps. Nous ne voulons pas d'une Constitution sur mesure pour certaines parties mais plutôt une Constitution qui répond aux désidératas de tous les Algériens. Elle doit porter dans son contenu les libertés, préserver l'équilibre entre les différents pouvoirs et assurer la liberté de la justice.» Azzedine Mihoubi justifiera ses propos par le sacrifice consenti par les Algériens qui veulent voir aboutir leur abnégation dans cette Constitution. «On ne fait rien sans la volonté du peuple, car le peuple reste le chiffre essentiel de n'importe quelle équation. L'on ne peut prendre de décisions ayant trait à l'avenir du pays sans consulter le peuple. Donc la Constitution doit répondre à la demande du peuple, lequel peuple, lorsqu'il est sorti dans les rues par un 22 février, a brandi des cartes où il était écrit : application des articles 7 et 8 de la Constitution, articles qui consacrent la volonté du peuple», affirmera-t-il. Il est à noter que le congrès régional tenu à Blida est l'un des sept autres congrès organisés hier à travers le pays. Lors de ce congrès, 1 400 représentants du RND débattront et valideront les points qui seront présentés lors du congrès extraordinaire, lequel est considéré par le secrétaire général du RND comme une étape importante dans le parcours de ce parti qui, selon lui, vient de commémorer le 23e anniversaire de son existence, coïncidant avec les nombreux changements dans le nouveau paysage politique du pays exigés par le Hirak, dira-t-il. Et justement, Mihoubi soutiendra que son parti est né du peuple. A ce propos, il dira : «Nous servons les vœux du peuple car nous n'avons aucun choix. Si nous nous considérons comme un vrai parti, alors nous devons revenir au sein du peuple qui possède entièrement le droit et la raison de nous demander des comptes», assurera Azzedine Mihoubi. Quant au rôle des partis, ce dernier consent que l'Algérie soit entrée dans une nouvelle phase où il n'y aura plus de partis d'alliance au pouvoir. D'après lui, les partis d'aujourd'hui sont porteurs de grands projets nationaux et d'initiatives avec lesquels ils peuvent présenter de fortes contributions et une plus-value pour la politique du pays. Au vu de ces changements, il dira qu'il est conscient de son côté de changer de discours politique. Enfin, Mihoubi a fait savoir que son parti a introduit en son sein un nouveau sang, et ce, par l'affiliation de jeunes partisans. M. B.