Quelque 121 réfugiés ont été secourus dimanche par les gardes-côtes turcs en mer Egée, a rapporté l'agence de presse, Anadolu. Les réfugiés, qui étaient «en route vers les îles grecques sur des bateaux gonflables», ont été secourus selon la même source, «après que les gardes-côtes grecs les eurent forcés à retourner dans les eaux territoriales turques». Les gardes-côtes turcs se sont dépêchés à leur secours après avoir reçu un appel de détresse des réfugiés bloqués en mer au large dans l'ouest de la province d'Izmir, a ajouté l'agence de presse. Les embarcations transportaient 47 Afghans, 49 Syriens et 24 ressortissants de la République démocratique du Congo, en plus d'un Angolais. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a instruit, samedi, les gardes-côtes d'empêcher les migrants de traverser la mer Egée, «en raison des dangers que cela comporte», avait annoncé le service des gardes-côtes sur Twitter. «L'approche consistant à ne pas intervenir pour empêcher les migrants de quitter la Turquie reste valable, sauf pour ce qui concerne les départs par la mer, en raison des dangers», a-t-il ajouté. Des milliers de migrants tentent de passer la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce depuis que le Président turc a annoncé le 29 février qu'il cessait de respecter l'accord de 2016 qui prévoyait que les migrants restent en Turquie, en échange d'une aide financière européenne à la Turquie. Officiellement, Ankara proteste contre l'insuffisance de cette aide pour faire face au coût des quatre millions de migrants et de réfugiés, principalement syriens, qu'elle accueille depuis des années. Vendredi, le ministre turc de l'Intérieur, Suleyman Soylu, a fait état de plus de 142.000 migrants irréguliers ayant quitté la Turquie vers l'Europe, selon l'agence Anadolu. L'afflux de migrants vers la Grèce a réveillé en Europe la crainte d'une nouvelle crise migratoire semblable à celle qui a secoué le continent en 2015.