Les Forces du pacte de l'alternative démocratique accusent le «pouvoir de fait» de vouloir susciter et doper des candidatures électorales lors des élections, notamment législatives anticipées qu'il compte organiser avant la fin de l'année en cours. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans un communiqué sanctionnant une réunion tenue au siège régional du RCD à Alger, ce conglomérat de partis, d'acteurs et d'entités de la société civile convaincus d'un processus constituant comme issue salutaire à la crise qu'endure le pays relèvent que «le pouvoir, après avoir réussi à maintenir son illégitimité par le coup de force du 12 décembre 2019, veut enfermer la révolution citoyenne et la classe politique dans la vieille démarche unilatérale de l'octroi sur fond de consultations folkloriques». Et pour cause, soutient le PAD, les velléités de «doper les candidatures électorales par la promesse d'endosser au budget de l'Etat les frais de campagnes de jeunes, préalablement cooptés par les officines occultes », qui, selon lui, «illustre clairement cette volonté de fausser les enjeux et les priorités pour mieux contourner la demande populaire de départ du système mafieux». Des élections qui viendront couronner un processus devant aboutir à une «nouvelle Constitution concoctée via des experts en systèmes fermés qui se décline, à nouveau, sur le mode du fait accompli que ne manquera pas de bénir un Parlement aux ordres et de consacrer un simulacre de référendum». Pour le pacte de l'alternative démocratique, la «volonté des tenants du pouvoir de bricoler prochainement, sous la coupe du dispositif institutionnel et juridique liberticide en vigueur, différentes élections anticipées participe de la même politique de l'octroi destinée à reconduire l'anachronisme d'un système autoritaire prédateur pour contourner les exigences déterminées de la révolution citoyenne démocratique». «Avec la corruption généralisée et la grande prédation qui continuent, la crise de représentation sera reconduite, une nouvelle fois, par des élections vouées à être une mécanique fabriquant des élus et entretenant la clientèle», affirme encore le PAD qui avertit que «toute chance d'alternance au pouvoir de projets et de programme est jetée au néant au profit d'une espèce de normalité institutionnelle qui étouffe l'opposition dans une voie et un cadre préalablement obstrués par un dispositif législatif et un mode de gouvernance en total décalage avec la démocratie à laquelle aspirent les Algériennes et les Algériens». M. K.