Je savais que tôt ou tard, les musulmans comprendraient enfin que le salut du monde, le sauvetage de la planète passe par une solution… … alcoolique ! Paradoxe délicieux ! Nous prions pour que les mosquées ferment. J'adore ma Dézédie ! Mais que mes compatriotes croyants et pratiquants ne s'offusquent pas. Perso, je ne prie pas pour la fermeture des mosquées, seulement. Je prie aussi pour la fermeture de tous les lieux publics où il n'est pas matériellement et raisonnablement possible d'établir une distance d'un mètre entre deux personnes. Il ne s'agit pas de faire de l'anticléricalisme primaire, mais la mosquée est un lieu de prolifération du virus. Et puis, mon… Dieu, n'est-il pas plus intime, plus fluidifiant et moins interférant de s'adresser justement à son Dieu en consultation privée, chez soi, en mode confessionnal ? Dieu, quel que soit ce Dieu, quelle que soit la divinité que vous adorez, doit être au courant des chiffres, n'est-ce pas ? Et les chiffres en Principauté sont ceux-là : 54 cas de contamination au coronavirus, 4 décès et huit wilayas impactées. Pas besoin d'avoir eu la médaille Field de mathématiques -l'équivalent du Nobel pour les maths - pour comprendre qu'en termes de ratios comparatifs, ce virus a déjà, à ce stade, plus tué chez nous qu'en France ! Eh ouais ! Ça choque ? Ben… désolé, mais je n'ai que ça en rayon de pharmacie en ce moment, un traitement de choc par les statistiques comparatives. Mais un choc qui ne semble pas avoir suffisamment fait réagir le ministère des Affaires religieuses qui « mâche encore le chewing-gum », expression en parler algérien, en dialectal et qui veut tout simplement dire que ce ministère perd un temps fou, un temps de vie à ne pas réagir fermement. Le ministère du Culte commet une grave erreur à laisser ainsi la porte de la mosquée entrebâillée. Et en temps de guerre sanitaire, la moindre faute se paie cash ! Monsieur le Ministre, demandez juste à vos services de faire un p'tit calcul : la moyenne de fidèles, multipliée par le nombre de mosquées officielles à travers le pays — et je n'évoque même pas ici les moussallat non-répertoriées et les lieux de culte non achevés — et vous aurez une addition effrayante. Celle des poignées de mains, des accolades et des « bousboussate » entre priants sur un jour, le vendredi saint. Ensuite, multipliez par 7 jours. Ensuite multipliez encore par 5 prières par jour pour les accros à la mosquée. Et enfin, priez ! Priez Monsieur le Ministre pour qu'il ne soit pas déjà trop tard. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.