Le confinement partiel décrété par les autorités a amené les Oranais à vivre différemment et tenter de faire face aux nouveaux échanges sociaux, familiaux qu'il faut avoir. Dès le matin et jusqu'à 15h, les déplacements et les activités sont autorisés, ce qui fait que beaucoup de familles «vivent durant ces heures» et entretiennent les liens familiaux. C'est avec beaucoup de douleur que Fatima, une quadragénaire mère de famille, confie : « Je me rends chez mes parents qui vivent seuls et n'ont pas voulu quitter leur maison. Je leur fais les courses et je vérifie s'ils vont bien. Ma mère est diabétique et mon père asthmatique .» Comme pour elle et comme pour beaucoup d'autres, les visites familiales, les retrouvailles ne se font plus, sauf pour une urgence. Les enfants, malgré les cours à la télé, ont besoin de se défouler, de courir et de jouer dehors. Aucun ne porte de masque, mais ils jouent entre filles et garçons, insouciants comme beaucoup d'enfants. Pour beaucoup d'autres familles, le contact est gardé via le portable, via les réseaux comme des applications gratuites où l'on peut se voir et ainsi être rassuré sur l'état des proches que l'on ne peut plus visiter. Les contacts de voisinage se limitent le plus souvent à des bonjours de loin, de balcon en balcon, ou sur le pas de porte par précaution et parce que la peur est là malgré tout, sauf pour quelques irréductibles qui n'acceptent pas la réalité. Le mois de Ramadhan à venir avec ses traditions conviviales et de visites familiales va être impacté et beaucoup sont tristes à cette idée. Fayçal M.
