Aaron Russo, producteur de films hollywoodiens (Trading Places, avec Eddie Murphy), est moins connu chez nous pour ses documentaires. On lui doit pourtant un America From Freedom to Fascism dont le titre en dit long sur la dérive qu'est en train de connaître le pays de l'Oncle Sam. Dans un entretien avec son ami Alex Jones, également cinéaste, Russo vient de défrayer la chronique en livrant les confidences que lui aurait faites Nick Rockefeller, le milliardaire américain issu de la dynastie du même nom. On apprend qu'il existe une élite, un cartel de riches possédants, de patrons et de puissants financiers dont l'objectif n'est, ni plus , ni moins, que de dominer le monde ! Avec quels moyens ? Toute une série d'opérations qui donnent froid au dos. La première est la guerre. Rockefeller avait prévu «un événement» qui déclencherait les invasions de l'Irak et de l'Afghanistan onze mois avant le 11 septembre 2001 ! Dans quel but ? Voici ce qu'aurait dit Rockefeller : «Nous allons envahir l'Afghanistan pour faire courir des pipelines à travers la mer Caspienne, nous allons envahir l'Irak pour prendre la direction des gisements pétroliers et pour établir une base au Moyen-Orient, et nous courrons après Chavez au Venezuela.» En fait, lorsqu'on observe d'une manière générale l'état du monde, on s'aperçoit que le plan de domination globale, dont il est question ici, a bel et bien commencé. Il vise à installer un régime totalitaire au niveau planétaire dont l'apparence sera politique mais qui est, en réalité, celui des multinationales et des forces de l'argent. Tous les moyens sont bons pour arriver à cet objectif, à commencer par les guerres en cours ou à venir. Ces conflits ont l'avantage d'assurer la suprématie sur les richesses naturelles et notamment les produits énergétiques. Grâce à la propagande, à ce que l'on appelle le médiamensonge, les opinions locales et les classes politiques sont orientées de telle manière qu'elles appuieront ces conflits préfabriqués. On a eu besoin du 11 septembre pour faire la guerre en Afghanistan, puis, sur la lancée, on a fabriqué le mythe des armes de destruction massive pour attaquer l'Irak : maintenant, on cherche des poux dans la tête de l'Iran. La grande aventure militaire lancée par la nouvelle droite a de beaux jours devant elle… Sur la prétendue guerre contre le terrorisme, Rockefeller a été plus explicite : «Il y aura une guerre sans fin contre le terrorisme là où il n'y a aucun ennemi réel ; la chose entière étant un canular géant.» Mais la prévision la plus hallucinante était celle d'une population totalement «pucée», c'est-à-dire vivant avec des puces implantées dans le corps ! Pour l'élite, il s'agit de contrôler la population grâce au fichier informatique et aux données livrées par ces puces. On pourrait presque rire de cette «folie», mais une information, qui est passée inaperçue, a bel et bien fait état de l'existence de ces puces et de leur implantation sur des sujets malades. Le feu vert avait été donné par les autorités fédérales américaines aux hôpitaux pour injecter à leurs patients une puce qui les aidera à consulter rapidement leur dossier médical. L'agence de sécurité sanitaire du pays n'avait pas hésité à donner son accord à cette opération. Ces puces, de la taille d'un grain de riz, dites à identifiant radio (RFID), sont injectées dans le corps de l'homme pour des motifs de suivi médical. Mais, au-delà de ce qui pourrait apparaître comme une aide à l'assistance médicale, ce procédé pose un grave problème qui touche à la vie privée des personnes concernées. Toute mise sous fichier informatique de la population n'est jamais dénuée d'arrière-pensées politiques. Des organisations de défense des droits de l'Homme avaient d'ailleurs manifesté leur opposition radicale à ce qu'elles considéraient comme des méthodes policières d'embrigadement et de surveillance de la société, sans compter les risques de divulgation des informations médicales personnelles sans autorisation. Ainsi, nous plongeons, mains et pieds liés, dans un monde où se côtoient la science-fiction et Big Brother, un monde où tous nos faits et gestes seront suivis de près, où nos déplacements seront contrôlés, nos fichiers médicaux épluchés ; bref, où notre vie privée n'en sera plus une. Avec les lois anti-terroristes qui donnent plus de pouvoir de contrôle aux forces de l'ordre, nul ne sera à l'abri d'une prospection fouillée dans sa vie quotidienne, son travail, ses amitiés, ses penchants, ses loisirs, etc. Avec la puce plantée dans nos corps, nous atteignons une nouvelle limite de cet ordre fascisant qui vise à nous enrégimenter pour que nous devenions de simples numéros et des groupes manipulables à souhait, prêts à croire ce que l'on nous dit, prêts à agir pour des objectifs qui nous ont été inculqués et qui n'ont rien à voir avec notre bien-être individuel et collectif. Certains militants des libertés individuelles aux Etats-Unis n'ont pas manqué de faire le lien entre le Patriot Act et l'injection des puces dans le corps des Américains, s'inquiétant de ce que cette loi ne fixe pas une limite aux informations qui peuvent être divulguées sur le comportement des sujets surveillés. Autrement dit, le risque d'un dérapage existe et la question qui se pose est de savoir s'il n'est pas calculé. Une autre révélation scandaleuse a trait à la volonté de ce cartel de réduire la population du globe de moitié ! Pour quelle raison ? Il y a «trop de gens dans le monde» ! Comment ? Les guerres barbares sont un moyen, les conflits internes à base confessionnelle ou ethnique en sont un autre. Nous pouvons également citer la destruction de la nature et le réchauffement climatique, les famines, les maladies, les régressions économiques et sociales. Au lieu d'orienter les budgets vers l'aide sociale et la prévention des calamités naturelles, conséquences directes des dérèglements climatiques ; au lieu de donner plus d'argent aux organisations qui luttent contre la famine et la maladie ; au lieu d'aider les gouvernements à consacrer plus de finances au soutien des plans sociaux, à l'aide médicale, à la lutte contre les épidémies mortelles, à l'alphabétisation, à l'amélioration des conditions sociales des familles démunies, le grand manitou a gaspillé déjà 500 milliards de dollars dans la guerre en Irak. Par ailleurs, en encourageant la corruption dans nos pays, en les éloignant des objectifs de la véritable indépendance nationale et en les noyant dans la mer houleuse de la mondialisation, les mêmes milieux nous précipitent dans le moyen-âge. Si vous n'en êtes pas convaincus, regardez autour de vous ! Nous ne sommes pas victimes d'hallucinations et nous ne sommes pas des adeptes du «complot mondial». Il y a, dans les agissements d'un certain nombre de groupes dominants aux Etats-Unis, en commençant par la nouvelle droite jusqu'aux grands argentiers, en passant par les néo-libéraux (dont Kissinger) et les lobbies sionistes ; il y a chez tout ce beau monde une agitation fébrile qui indique que nous sommes bel et bien arrivés à la deuxième étape de ce plan diabolique : davantage de luttes fratricides chez les ennemis potentiels et une attaque imminente de l'Iran. Pour amadouer –comme d'habitude — leur opinion publique et certains nigauds de chez nous, les amis de Rockefeller vont nous sortir un remake du 11 septembre, une opération d'un tout autre genre – les scénaristes sont légion là-bas —afin de justifier l'agression de la République des mollahs. Enfin, pour terminer, méditons ces quelques mots de Nick Rockefeller répondant à la question de savoir pourquoi ces hommes faisaient cela, eux qui ont tout, le pouvoir et l'argent, le milliardaire répondra : «L'objectif final est d'arriver à ce que tout le monde soit ‘'pucé'', pour contrôler la société entière, afin que les banquiers et les gens de l'élite contrôlent le monde.» M. F. Cette chronique a été publiée le 1er février 2007 dans cet espace. P. S. : ces informations données par Alex Jones, que l'on classe trop vite dans la catégorie de la conspiration et du complot (et pour cause !), reprennent le contenu d'une discussion avec le cinéaste connu Aaron Russo qui n'a jamais démenti cette entrevue. Les sceptiques pourront toujours rêver que cela est faux. Mais je leur demande juste de se poser cette question : cet article, écrit et publié en 2007, pose-t-il, oui ou non, les problèmes vécus et que vit le monde actuellement ?