Covid-19. Le virus a muté tellement vite qu'il s'est transformé en… … Kawasaki ! Reconnaissons au ministre des Finances son langage franc et honnête. A propos de la situation financière de la Principauté de Dézédie, Abderahmane Rahouya a déclaré, mot pour mot, ceci : « Elle est loin d'être confortable. » Oui ! Il est bon d'entendre des paroles vraies, mesurées certes, mais vraies ! D'autant qu'avant cette séquence Rahouya, il y a eu ce moment un p'tit chouia calamiteux de son collègue de l'énergie qui, voulant sûrement nous rassurer face à la crise mondiale des cours du brut, avait balancé cette « belle » prophétie : « Pas de crainte à avoir, l'Algérie en a encore pour 27 ans de production. » Malheureux ! Tout ce qu'il ne fallait surtout pas dire dans un pays où le confinement pour se préserver de l'effort de gouvernance et de travail est un mode de vie traditionnel et presque inscrit comme constance nationale dans la Constitution. Eh ! Mon ami ! Tout sauf ça, parce qu'avec cette histoire de 27 ans de bas de laine énergétique, on n'est pas sorti du puits ! Reste le sujet du jour et cette situation financière loin d'être confortable. Rahouya dit vrai, mais pas assez ! Loin ? Combien ? Combien d'années pour retrouver un seuil de confort notable ? 27 ans ? Et comment définir le confort ? Attention ! Les écoles diffèrent et s'opposent même sur cette notion de confort. Prenez les courants architecturaux et de design. Le confort tel qu'il était défini par les théoriciens du Bauhaus n'a rien à voir avec celui prôné et défendu par leurs collègues de l'école de Chicago. En gros, chacun peut vouloir voir le confort dans son salon, juste à quelques centimètres de ses orteils déployés en éventail. Le tout étant de savoir si la maison, tout autour du salon et des orteils, tiendra le coup, debout, sur les… 27 prochaines années promises. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.