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Sortez masqués !
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 06 - 2020

Si j'intitule ainsi cette chronique, c'est pour dire à tous ces gens qui, à Tizi, envahissent les trottoirs sans protection aucune, attention à vous. Et aux autres. Avant le « déconfinement », je voyais par-ci par-là des bavettes de protection ; il y avait un minimum. Sauf que depuis ce « déconfinement », je ne retrouve plus ce minimum ; mais alors pas du tout ! Les gens circulent comme si la situation épidémique avait retrouvé sa normalité. Voilà, il n'y a plus de virus ; donc, on peut sortir sans peur. Il est vrai qu'au début de l'épidémie, la peur a fait son travail pédagogique. Puis, à la longue, les esprits se sont habitués à cette infection. Les médias en ont tellement parlé, ici et ailleurs, que les gens se sont lassés, au point où l'incivisme aidant (je ne vois pas d'autres explications), on est passé au degré zéro de la prévention.
À Tizi, j'ai été stupéfait par l'absence de protection élémentaire. Mettre un masque, correctement, ne relève pas des travaux d'Hercule. Il y a un laisser-aller total. Et si la puissance publique, si les citoyens ne relèvent pas d'une once leur niveau de responsabilité, nous irons droit à la catastrophe. Il y a bien ceux qui disent que la Covid-19 est une invention pour que le pouvoir puisse mieux dribbler la population, notamment avec les nombreuses arrestations de hirakistes. Admettons ! Mais qui empêche le citoyen de se protéger, justement ? J'ai suivi l'intervention du docteur Ali Touat (infectiologue), sur la radio Tizi, ce matin, dans laquelle il donnait l'air de supplier la population de ne pas se relâcher et de se protéger au maximum. J'ai ressenti, au ton de sa voix, un semblant d'impuissance. Il n'empêche que la rue est indifférente, non seulement aux appels des spécialistes, mais aussi aux images qui nous viennent d'ailleurs (Chine, Allemagne, Brésil, Mexique, Iran, etc.)
S'il faut ajouter à cela les chaînes devant trois services publics, la poste, la banque et la Sonelgaz, il faut s'attendre à de la casse. Les chaînes, faut-il le préciser, se font à l'extérieur de ces établissements. Ce matin, sept heures, les chaînes étaient déjà actives. Sans aucune distance physique, les administrés font la queue sous un soleil de plomb. Il était quatorze heures, avec une température de plus de trente degrés Celsius, il a fait drôlement chaud aujourd'hui, j'ai vérifié la chose moi-même, la chaîne au niveau de la Sonelgaz était encore importante. Comment peut-on tenir le coup sous ce soleil de plomb ? C'est valable au niveau des trois postes de Tizi. La distance d'au moins un mètre n'est pas respectée ; encore heureux, autrement, la queue se serait étirée à un point impossible. C'est kif-kif à la banque. Allez-y voir du côté de la Badr ou du CPA, c'est du même au pareil. Il faut, à mon sens, réfléchir à une autre solution. Une situation pareille, en plus de la gêne occasionnée aux usagers, aide à une possible résurgence de l'épidémie. Les services de santé locaux doivent se pencher sur ce problème. Le maire, aussi. Puis, on peut monter ainsi jusqu'au wali.
Il est normal que ces services protègent leurs agents, ce que je comprends parfaitement. Mais il faut aussi protéger le citoyen. Pourquoi devrais-je faire le pied de cigogne deux heures durant pour retirer ma pension de retraite. Ou mon salaire. Ou payer ma redevance Sonelgaz. Au nom de quoi, l'administration m'impose-t-elle ce supplice ; car il s'agit bien d'une torture que de rester debout, sous le soleil, encore heureux qu'il n'y ait pas de pluie, juste pour toucher mes sous. Si le citoyen brille par un certain incivisme, l'administration de son côté se laisse aller à une certaine complaisance. Admettons que la Sonelgaz n'ait plus le monopole de l'énergie demain, elle aura à vivre des moments économiques pénibles. L'exemple de nos entreprises publiques est édifiant. Alors, messieurs les responsables, sortez un peu de vos bureaux, allez voir la qualité des prestations de service de vos administrations.
Le Hirak a repris principalement dans les wilayas de Tizi, Bouira et Béjaïa. Cette reprise est prématurée pour certains ; pour d'autres, par contre, il faut reprendre les marches qui vont dans le sens d'une nouvelle Algérie. Cette Algérie où les partis de l'échec reviennent en force. Et discutent de notre avenir.
La Constitution est pratiquement prête, qui sera soumise à un référendum. Justement comment sera ce vote populaire ? Il y a de fortes chances que le scénario du 12/12 se réédite ; c'est ce qui ressort de la situation actuelle. Rien n'est fait pour porter un certain apaisement en direction de la société. Et ce n'est pas ces arrestations qui vont calmer les esprits. C'est un peu dans cette perspective que des appels ont été lancés pour la reprise des fameuses marches du vendredi. Qu'en sera-t-il du vendredi prochain ? A Dieu ne plaise que la situation ne s'envenime ! Les escarmouches de la dernière marche ne présagent rien de bon. Un tour de vis est désormais acté. Que faut-il tirer comme conclusions ? La Kabylie va-t-elle se singulariser encore une fois ? Il faut absolument savoir raison garder, car le spectre du Printemps noir est encore dans nos mémoires. La blessure ne s'est pas encore refermée. La justice n'est pas passée. A chacun de méditer la grande blessure d'Octobre et le Printemps de 2001 ! Le pouvoir, en premier !
Pour cet espace de parole, je laisse dire le regretté Malek Alloula : « Il fallait épuiser les ressources d'une mendicité/Qu'inaugurèrent nos ancêtres/Et découvrir une raison/A ce renforcement des mesures d'exception/Où demeurait comme un relent de nuit/Et de navires éventrés/Cette odeur d'une terre qu'on retourne. »
Y. M.


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