Ineos Group active dans la pétrochimie et les produits pétroliers. Il emploie quelque 22 000 travailleurs répartis sur 34 entreprises, 183 sites de production et 26 pays. Ineos, pour le grand public, c'est aussi l'un des sponsors de Mercedes-AMG en F1, d'une équipe cycliste (ex-Team Sky) et du voilier de l'anglais Ben Ainslie en coupe de l'America. En 2019, Ineos Group a dégagé 61 milliards de dollars de chiffre d'affaires et un bénéfice de 6 milliards. Il ne lui manque alors qu'une activité automobile, mais celle destinée en exclusivité aux tout-terrains et à l'aventure extrême. Car pour le patron de ce groupe, il n'y aurait pas de véhicule 4x4 assez robuste et luxueux pour satisfaire son besoin d'évasion en tout-terrain pur et dur. Qu'à cela ne tienne, il va se le construire et constituer pour cela Ineos Automotive en 2017 et débaucher un chef de projet, Dirk Heilman, qui s'est entouré d'experts en provenance de Ford, Daimler, Volkswagen, Bentley, Tesla, Jaguar-Land Rover, Tesla et Lotus. Ainsi que de quelques fournisseurs : BMW pour les moteurs, ZF pour les boîtes, Magna-Steyr pour l'industrialisation et la suspension, Gestamp pour le châssis échelle et Carraro pour les essieux. Une usine d'assemblage est en cours de finalisation au pays de Galles, laquelle devrait employer 200 personnes dans un premier temps, 500 à plus long terme. Tout ça pour assembler quoi ? Tadam... Le 4x4 Grenadier ! D'aucuns lui trouveraient, du reste, un air d'ex-Defender. La ressemblance est frappante. Cela dit, ses concepteurs ne cachent pas que leur source d'inspiration est plutôt la Willys de 1940 et sa polyvalence de couteau suisse. On sait encore peu de choses sur son contenu technologique, à part que les moteurs seront des «6 en ligne» bavarois (à essence et diesel) et la boîte, une automatique 8 rapports. La transmission sera intégrale permanente et dotée de différentiels verrouillables. Le Grenadier sera un franchisseur luxueux, confortable mais robuste plutôt qu'un SUV qui n'aurait que les couleurs de l'aventure. Disponible en châssis court «90» et long «110», mais aussi en déclinaison pick-up double cabine, le Grenadier est vraisemblablement conçu avant tout dans un but d'efficacité en tout-terrain, de robustesse et de facilité d'entretien et de réparation. C'est ainsi que, par exemple, les phares avant et arrière gauches et droits sont interchangeables. Dans le même ordre d'idées, l'intérieur est conçu pour pouvoir être lavé au jet. Le Grenadier, construit donc à partir de zéro sur un châssis échelle inédit, devrait entrer en production dès 2021 au rythme de 20 à 25 000 exemplaires par an en première année pleine. Les prototypes sont en cours d'essais actuellement dans les régions les plus inhospitalières du monde et devraient cumuler plus de 1,8 million de kilomètres avant la validation finale et le la lancement définitif.