On parle de mariages, d'enterrements et d'aggravation du climat sanitaire. Je n'ai pas envie de jouer les rabat-joie et tant pis si je donne l'air d'insister lourdement, mais comment espérer s'en sortir si l'on ne réagit pas plus fermement face aux contrevenants ? Et ils sont nombreux ! Comme, d'ailleurs, ne se comptent plus ceux que l'on peine à convaincre du danger alors que l'on sait combien ils contribuent à la propagation du mal. Voilà comment, tandis qu'ailleurs on se prépare à partir en vacances, nous, ne savons pas de quoi seront fait les jours à venir. Flirter avec le risque de se retrouver infectés à l'excès, les Algériens n'hésitent pas à sauter le mauvais pas ! Tout le monde ne croit pas à cet état critique dont médecins et hauts responsables parlent depuis quelques semaines. Quand on affirme que le pays laisse à désirer sur plan sanitaire, la nouvelle n'étonne pas le moins du monde. Il y a longtemps que ceux qui n'ont pas les moyens de se faire prendre en charge ailleurs, par le privé par exemple, connaissent l'état de délabrement avancé dans lequel sont les hôpitaux, dispensaires ou polycliniques. Ce que, par contre, ces mêmes citoyens, conscients de la clochardisation des structures de santé, ne veulent pas admettre, c'est le comportement trop décontracté des gens à l'extérieur. Comment ne pas craindre que le rythme des contaminations frôle l'irréparable ? La panique aidant, il y a ceux qui attirent l'attention sur l'efficacité douteuse des masques, ceux qui recommandent de se protéger plus sérieusement et ceux qui pensent en savoir assez pour ne pas prendre au pied de la lettre ce que recommande le corps médical. Certes, raisonner par l'absurde aide à ne pas s'inquiéter vraiment pour l'avenir ! En revanche, cultiver le déni en permanence n'est pas le meilleur moyen de surmonter l'embarras dans lequel nous confine le refus de se rendre à l'évidence. Perte de confiance et ruptures diverses. Une belle majorité en est réduite à contredire le discours officiel et à remettre en cause la moindre affirmation d'une administration taxée d'incompétence quand elle ne répond pas à ce que l'on attend d'elle. M. B.