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«Nous n'avons pas été consultés pour la constitution du gouvernement»
ABDELAZIZ BELAID, PRESIDENT DU FRONT EL MOUSTAKBAL AU SOIR D'ALGERIE :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 07 - 2020


Entretien réalisé par Mohammed Kebci
Fidèle à sa ligne politique qu'il s'est toujours imposé, le président du front el Moustakbal dit ne pas s'en défaire surtout que le devoir national dicte d'agir et de soutenir tout effort à même de faire sortir le pays de la grave crise qu'il endure. Abdelaziz Belaïd dit adopter une attitude de ce qu'on appelle le «soutien critique», loin, comme il le qualifie, du «populisme» et du «jusqu'au boutisme d'une certaine classe politique qu'il invite, au passage, à «prendre toutes ses responsabilités»
Le Soir d'Algérie : Pour commencer, plus d'un n'arrive pas à comprendre vos apparitions rares depuis pratiquement l'élection présidentielle du 12 décembre passé à laquelle vous avez pris part alors que vous faites partie du gouvernement. Cette attitude relève-t-elle d'une démarche réfléchie ou résultant d'une quelconque
contrainte ?
Abdelaziz Bélaid : J'ai eu à m'exprimer depuis l'élection du 12 décembre, à plusieurs reprises, notamment à travers les médias lourds où j'ai eu à participer aux émissions politiques phares de différentes chaînes de télévision publiques et privées.
Par ailleurs, le front el Moustakbal a eu à organiser des conférences de presse durant lesquelles je me suis exprimé devant l'ensemble des médias, y compris la presse écrite, sur les questions d'actualité dans notre pays et sur les thèmes intéressant nos concitoyennes et concitoyens. Je ne pense pas, en outre, avoir à un moment quelconque de ma carrière politique avoir accepté de subir des pressions susceptibles de m'empêcher de m'exprimer librement, et d'émettre mes avis en toute conséquence.
Dans le jargon journalistique, il y a un vieil adage qui dit «trop d'informations, tue l'information et trop de communication tue la communication». Les déclarations d'un président d'un parti politique doivent obéir à deux impératifs : à savoir que toute déclaration équivaut à un positionnement politique qui engage le parti dans toute sa composante et, par voie de conséquence, une consultation des cadres du parti est nécessaire. Des déclarations d'un haut responsable politique sont soumises à l'analyse, la critique ainsi que les lectures diverses, aussi bien par les partenaires politiques que par les analystes politiques et bien sûr les journalistes.
Enfin, le discours politique de notre parti , ses aspirations et ses positions vis-à-vis des événements que connaît la scène politique sont aussi portés par les membres du bureau national et nos députés qui sont présents et actifs à travers tous les médias.
Quelle est votre appréciation de la situation globale du pays depuis le dernier scrutin présidentiel ?
Il est très difficile de faire une appréciation objective de la gouvernance actuelle et ceci pour des raisons évidentes. D'abord, dans une période aussi courte que 8 mois, on ne peut apprécier ni les hommes désignés aux affaires ni leurs actions.
Ceci nécessite suffisamment de recul pour faire un premier bilan. Ensuite, le gouvernement a eu à faire face à la gestion d'un passif lourd, à la contestation populaire dans le cadre du Hirak et puis à la pandémie du Covid-19 et de ses effets , laquelle pandémie a d'ailleurs ébranlé des Etats avec des institutions établies stables, et économiquement puissants. Ceci dit, nous avons critiqué d'une manière positive et responsable des décisions prises par le gouvernement ou contenu dans la loi de finances complémentaire, notamment un certain nombre de dispositions fiscales
Le pays traverse une crise sanitaire sans précédent comme le reste du monde. Comment appréciez-vous sa gestion par les pouvoirs publics ?
La pandémie du coronavirus n'en finit pas de provoquer des ravages partout dans le monde. Il y a des défaillances dans les pays les plus structurés du monde, comme la France, l'Espagne ou encore les Etats-Unis d'Amérique. Je pense humblement que les pouvoirs publics ont fait de leur mieux pour faire face à cette crise sanitaire inédite.
Adhérez-vous au projet de la nouvelle Algérie du chef de l'Etat ?
Je tiens à rappeler que le front el Moustakbal a été le premier à appeler à aller vers une nouvelle république. C'était à l'occasion de l'élection présidentielle d'avril 2014. Et depuis, nous ne faisons l'économie d'aucun effort pour l'avènement de cette nouvelle république. Un projet qui requiert de grands changements qui, j'estime, doit commencer par le changement des mentalités, la manière de gérer et celui de la pratique, ceci avant d'engager le chantier du changement des institutions et des lois. Dans tous les cas, il y a un élément essentiel, celui lié aux ressources humaines.
On a l'impression que le projet de révision constitutionnelle patine. Quel est votre avis sur cette questions et que pensez-vous des débats l'ayant accompagné ?
Les débats suscités par l'avant-projet de la Constitution appellent de ma part deux remarques : les médias ont ouvert leurs plateaux et leurs colonnes exclusivement à des spécialistes en droit constitutionnel, rendant les débats hautement techniques.
Beaucoup d'hommes politiques sont intervenus dans des débats, soit sur des questions subsidiaires ou des questions ayant trait aux constantes nationales, qui, faut-il le préciser, n'ont pas été abordées dans cet avant-projet. La part du lion est revenue à deux thèmes nouveaux et majeurs : celui relatif à l'intervention de l'armée sur des théâtres d'opérations extérieurs et celui relatif à la désignation d'un vice-président.
Pour conclure, et s'agissant du front el Moustaqbel, nous nous sommes exprimés en toutes conscience et responsabilité sur l'ensemble des amendements proposés par la commission de la révision de la Constitution, comme nous avons, bien entendu, soumis nos propositions d'amendement. Le chef de l'Etat a pris des mesures d'apaisement à l'endroit des figures du mouvement populaire du 22 février 2019 et se dit même prêt à aller encore loin dans cette démarche... Il s'agit des prérogatives exclusives du président de la République de décider des mesures susceptibles de contribuer à l'apaisement de la scène politique. Des mesures qui peuvent prendre des formes diverses parmi lesquelles celles décidées au profit des animateurs du Hirak et au profit des personnes jugées définitivement. Il ne m'appartient pas, en ma qualité de chef d'un parti politique légal, de juger de l'opportunité ou non des décisions prises par le président. Néanmoins, nous soutenons toute démarche et toute mesure pouvant faciliter et encourager un débat serein entre les Algériens.
Le dernier remaniement du gouvernement a été marqué par un «correctif» concernant un des cadres de votre parti, qui a préféré sauvegarder sa double nationalité algéro-française au poste de secrétaire d'Etat en charge de notre communauté à l'étranger qu'il a accepté dans un premier temps. On ne vous a pas entendu réagir à cet épisode. Avez-vous été contacté à ce sujet ?
Notre parti n'a rien à voir avec la composition du gouvernement et le président de la République l'a clairement dit. On a attribué les postes ministériels à des cadres jeunes, indépendamment de leur appartenance partisane. Je dois dire également que nous n'avons pas été consultés à ce sujet.
On parle, pourtant, de deux postes ministériels qui vous auraient été réservés initialement...
Il est vrai que le président de la République avait engagé des négociations avec nous dans l'optique de la composition du gouvernement et effectivement, nous devions bénéficier de deux postes ministériels. Mais devant l'implication d'autres partis dans ces négociations, le président de la République a renoncé à l'optique d'un exécutif politique pour adopter celle d'un gouvernement technocrate. Pour ne prendre que l'exemple du ministère en charge des Relations avec le parlement qu'occupe une de nos cadres, nous n'avons pas été associés à ce choix qui relève d'une option purement personnelle de l'intéressée , et à laquelle nous ne nous opposons pas.
Vous n'avez pas toujours répondu sur le cas de Samir Chaâbna....
En ce qui concerne ce cas, je dois dire que Samir Chaâbna a été élu député en France, dans la région marseillaise et se doit d'être fidèle aux électeurs qui lui ont accordé leurs voix. Je dois, à ce sujet, préciser que notre parti a pris position contre la disposition 51 de la Constitution qui prive nos émigrés binationaux des certains hauts postes de responsabilité car nous sommes convaincus, au front el Moustakbal, que notre diaspora constitue une grande élite et est à même d'apporter une valeur ajoutée au pays. L'entraîneur de l'équipe nationale de football et nombre de ses joueurs sont bien des binationaux. Je crois que cette disposition constitutionnelle est une aberration qui doit impérativement disparaître à la faveur de ce projet de révision constitutionnelle.
Ceci dit, la responsabilité n'engage que la personne concernée.
Vous seriez sur le point de lancer une initiative politique...
Nous estimons que le pays endure une grave crise et qu'il a besoin des efforts de tous ses enfants pour s'en sortir. Nous agissons et nous soutenons le président de la République de bonne foi. D'où notre initiative portant construction d'un front patriotique national. C'est une démarche qui a eu l'assentiment des membres du conseil national du parti réuni en janvier dernier et que nous venons de finaliser. Il s'agira d'engager des concertations avec la classe politique, les syndicats et les acteurs de la société civile pour sauver ensemble le pays. Il s'agit également d'assister le président de la République dans ses efforts de résoudre cette crise latente. Il y a aussi ce projet de révision constitutionnelle à l'occasion duquel nous travaillons à l'effet d'en finir avec cette «tradition» d'une Constitution pour chaque président de la République puisque nous escomptons arriver à un consensus autour d'une Constitution à la mesure du peuple.
Mais pour ce faire, aussi bien la classe politique que le peuple dans sa globalité, doivent prendre leurs responsabilités pour agir dans cette perspective.
Les relations du pays avec la France enregistrent, ces derniers temps, un réchauffement notable avec, notamment, la restitution de crânes de chefs et de combattants des mouvements de la résistance populaire.
En dépit de quelques réticences et de résistances observées au sein d'une frange du microcosme politique français qui déploie beaucoup d'efforts pour empêcher des relations politiques apaisées entre Alger et Paris, il faut reconnaître que le président français a pris ses responsabilités pour aborder avec clarté et courage, la question mémorielle entre les deux pays.
M. K.


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