La police chilienne a annoncé l'arrestation, vendredi, d'un couple d'anarchistes, accusés d'avoir envoyé et placé plusieurs bombes dans la capitale du pays entre 2019 et 2020. Les deux suspects, Francisco Solar (41 ans) et Mónica Caballero (32 ans), sont responsables de l'envoi d'une bombe à l'ancien ministre chilien de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter et d'une autre à un poste de police en 2019, en plus du placement d'un engin explosif dans un quartier huppé de Santiago du Chili en 2020, a ajouté la police. «Les antécédents que le Bureau du procureur a rassemblés montrent une quantité considérable de preuves biologiques, photographiques et cinématographiques, ainsi qu'une série d'autres preuves qui expliquent clairement et précisément la participation de chacun d'entre eux aux événements dont ils seront inculpés lors de l'audience de mise en accusation», a déclaré le procureur Hérctor Barros, cité par les médias. Les mis en cause ont déjà été accusés, en 2006, avec d'autres personnes, d'avoir installé plus d'une centaine de bombes dans la capitale chilienne, une affaire qui a été clôturée par leur acquittement en 2012. Après cela, les deux anarchistes avaient déménagé en Espagne, où ils ont été arrêtés et condamnés pour avoir placé en octobre 2013 dans la Basilica del Pilar de la ville de Saragosse (nord-est) un engin qui a explosé et endommagé des bancs en bois devant l'autel principal et blessé une femme qui se trouvait sur les lieux. La justice espagnole les a condamnés à 12 ans de prison, une peine qui a été allégée par la Cour suprême au motif que les dommages causés par l'attaque n'avaient pas gravement affecté les biens d'intérêt culturel et historique. La défense des condamnés a alors invoqué l'article 89 du code pénal espagnol, qui établit que les peines de plus d'un an de prison contre un ressortissant étranger peuvent être remplacées par leur expulsion du territoire national. Par conséquent, les deux condamnés ont été renvoyés au Chili en 2017.